Evangile selon saint Marc. 5. 21 à 43 : « Je te le dis, lève-toi ! »

Publié le par Michel Durand

Extrait de l'homélie du 28 juin 2009

Cette page de l'Evangile de Marc (5,21-43) nous montre l'immense tendresse de Jésus pour toute personne. Elle est une invitation à imiter la compassion divine face à toute détresse humaine.

Regardons de près la situation.

Jaïre est le chef de la synagogue, le président du conseil des anciens. C'est un personnage respectable, pieu, bien-pensant, moralement irréprochable. Il pratique toute la loi et a conscience de sa justice, de sa bonne situation au sommet de la société civile et religieuse. Mais, voilà que sa fille est malade, gravement. Alors, plus rien ne compte de sa respectabilité ; Il et mal portant parce que sa petite fille est à toute extrémité, entre la vie et la mort. Il a entendu parlé de Jésus et des guérisons qu'il a accompli. Jésus est un vagabond qui a déjà eu des difficultés avec les autorités civiles et religieuses. Ainsi, après avoir guéri un homme à la main paralysée, un jour de sabbat, Pharisiens et Hérodiens s'accordent contre Jésus pour le faire périr (3,6). Jésus fait ce que la loi interdit. Comment Jaïre, un homme de si bonne famille, ose-t-il se compromettre avec lui ? Quand il n'y a plus d'espoir, on risque tout pour revivre. L'honneur personnel à sauvegardé n'est plus un absolu :  « viens chez moi, dit-il à Jésus, viens lui imposer les mains ».

Survient une femme, une moins que rien, impur à cause de sa maladie. Selon la Loi, personne ne peut la toucher. Elle n'a pas droit à une vie sociale, religieuse normale. Elle est interdite de synagogue, de mariage. S'adresser à Jésus comme le fit Jaïre, lui est impossible. Si, du moins, elle touchait, sans en avoir l'air, le bord du vêtement de Jésus, symbole de toute sa personne ! Elle le fait avec conviction. Jésus le ressent : « une force m'a quitté ». C'est alors que son regard d'amour s'exprime envers cette femme : « va en paix, et sois guérie de ton infirmité ». On voit donc Jésus agir avec bonté envers toute sa personne. Riches et pauvres obtiennent son attention. Inclus et exclus de la Synagogue obtiennent ses faveurs. Cette Bonne Nouvelle manifeste le désir de Dieu d'apporter le salut à tous et à toutes. Dieu, par le Christ, manifeste universellement son amour.

Après la guérison de la femme hémoroïsse, scène que les premiers chrétiens avaient l'habitude de peindre dans les cimetières (catacombes) pour signifier le salut, Jésus se rend auprès de la fille de Jaïre. Il dédramatise la situation en disant : . Il lui prend la main et dit ; « fillette, réveille-toi ». La vie revient dans la maison.

 

Publié dans évangile

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