Comment l’Eglise peut-elle « se faire conversation avec la société » ?

Publié le par Michel Durand

Message d’Olivier Legendre déposé sur le blog sarepta

Message très intéressant ; mais le site est-il régulièrement suivi par ses concepteurs ?

 

img_welcome.jpgChère amie, cher ami,
Voici Noël, temps de fête et de fraternité, mais aussi moment de silence et de recueillement.
Noël reste un moment assez étonnant dans nos sociétés.
Chaque enfant qui naît arrache l’homme à son égoïsme, à ses certitudes et à sa nostalgie pour l’ouvrir à l’espérance et à l’amour. Noël célèbre la naissance d’un enfant comme une Parole de Dieu, signe de la discrétion d’un Dieu qui vient partager notre humanité.
Autour de cette naissance, les évangiles décrivent un climat de crise, où des enfants sont massacrés par les puissants de ce monde, où l’enfant est pourchassé puis sauvé par l’exil.
Noël annonce déjà en germe la mort de Jésus, « le grain de blé qui meurt et qui porte beaucoup de fruits ». Il y a là un paradoxe renversant qui nous invite à regarder différemment autrui et le monde, à interroger profondément nos comportements individuels tout comme les fonctionnements politiques et économiques de nos sociétés.
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Cette phrase de l’Evangile de Jean est révolutionnaire pour la communauté des chrétiens.
Il y a bientôt cinquante ans, le concile Vatican II a pris cette phrase au sérieux en initiant une transformation profonde dans la façon dont l’Eglise catholique veut s’adresser au monde et participer à sa destinée… Transformation à peine amorcée !
La vérité que nous cherchons avec d’autres, la liberté et la justice pour lesquelles tant de personnes se battent, la vie que nous tentons de favoriser, ne sont la propriété ni des chrétiens, ni de l’Eglise. Nous croyons qu’elles sont données par Dieu, mais dans un dialogue fécond avec l’autre, croyant autrement, sans surplomb présomptueux, sans négation des sources spirituelles dans lesquelles nous puisons. Nous croyons que ces engagements et ces rencontres servent l’humanité de l’homme et contribuent à résister au mal qui la traverse.
C’est dans cet élan de Vatican II pour reprendre l’expression de Paul VI que « l’Eglise se fait conversation avec la société, de laquelle elle se reconnaît intimement solidaire ».
Comment faire en sorte que le témoignage des chrétiens ouvre le dialogue sans être perçu en position de surplomb ?
Quels changements favoriser pour que les communautés chrétiennes soient vraiment porteuses d’humanité ?
Comment l’Eglise peut-elle « se faire conversation avec la société » ?
Autant de questions que nous nous sommes partagées au sein d’un groupe d’amis(1) et auxquelles nous voudrions vous associer.
Ainsi, accepteriez-vous de nous rejoindre dans ces interrogations et répondre à quelques questions :
- Parmi les questions qui vous tiennent le plus à cœur pour l’avenir de l’humanité et sur lesquelles vous seriez prêts à vous battre, quelles sont celles que vous désigneriez en priorité ?
- En quoi l’Evangile, la Parole de Jésus éclairent-ils ces questions et peuvent-ils apporter un souffle, une force pour l’avenir ?
- Avez-vous aussi d’autres sources ?
- Pour vivre ce souffle et cette espérance, qu’est ce qui vous semble faire difficulté aujourd’hui au sein de l’Eglise catholique ?
- Quelles seraient vos attentes et vos propositions ?
Nous serions heureux de recevoir le plus de contributions possible. Nous pourrons ainsi continuer notre réflexion à partir des réactions reçues. Nous comptons en effet, à partir de toutes les contributions reçues, vous envoyer une nouvelle lettre pour Pâques 2010.
Ensuite, nous verrons comment poursuivre notre démarche, avec toutes celles et ceux qui s’y seront associés.


Publié dans Eglise

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