Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l’empereur César. Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

Publié le par Michel Durand

Christ  à la Chapelle du Prado, Lyon, 13 rue du Père Chevrier

Samedi après-midi, j’ai souhaité passer du temps dans la chapelle de la maison mère du Prado, située au 13 rue du père Chevrier à Lyon. Depuis, plusieurs années, cette chapelle est très souvent fermée au public, ce qui, en soi, est regrettable.  En effet, il manque de bénévoles pour la maintenir ouverte ; sa situation dans la ville ne pouvant la laisser sans aucune surveillance ou accueil.

Je méditais sur l’Évangile de ce dimanche : rendre à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui le revient.

Vers les 18 heures, seule visite durant mon temps de présence, un homme d’une cinquante d’année entra. Propre sur lui, mais quant même un peu négligé dans sa tenue et montrant quelques problèmes psychiques, pieds nus, il s’engagea dans  une courte prière. Avait-il posé ses chaussures à la porte ? Je ne sais. Mais, visiblement client de Notre-Dame des sans-abris, un asile de nuit à deux pas de la chapelle du Prado, il pouvait très bien avoir subi une misère commune aux sans toits, le vol des chaussures.

S’étant muni d’un livre de chants liturgiques, il fit donc à voix basse, sa prière, tourné vers le Christ, crucifié.

Puis, déposa une pièce de 10 centimes sur le banc.

Cette humble prière, visiblement pleine de confiance, ce don d’une petite pièce, mais pas la plus petite, m’a beaucoup touché. Dans son geste, corporellement digne et son don, il a rendu à Dieu, en cet instant, ce qui lui revient ; il s’est donné à Dieu.

Publié dans évangile, Témoignage

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