Les élus de Lyon ferment les immeubles en regardant les familles qui dorment dans la rue
Des migrants tentent de rejoindre les côtes grecques de l’île de Rhodes, le 20 avril. (Photo Argiris Mantikos. Reuters) - Immeuble à Lyon, Rue89 - cds du 13 mai 2015 à Lyon
300 personne environ au cercle de silence du deuxième mercredi de mai. Certes, ce n’est pas 3000 ; mais, c’est mieux que 30. Et il nous faut continuer ce cri silencieux pour en appeler à la conscience des élus.
Je souhaite rappeler, par ce poste, l’objectif visé dans l’immédiat :
Pour tous des papiers et un toit.
C’est parce que nos gouvernants sont obnubilés par l’idéologie de la croissance économique qu’ils passent outre au devoir de fraternité. Liberté, égalité, fraternité. Par ailleurs, ils se savent soutenus par des citoyens menacés de chômage qui, aveuglement, voient dans l’étranger un ennemi. La politique de la peur est alors favorable à une campagne électorale. En ce sens, quoique dans un autre domaine, la vie privée de la famille, nombreux sont ceux qui estiment devoir soutenir les initiatives enfermant l’Europe sur elle-même. Concernés pas une morale familiale, agissant contre le mariage pour tous, ces militants ne le seraient pas dans l’accueil de tous. N’est-ce pas le travail occulte du libéralisme qui individualise les personnes poussant l’égoïsme de classe vers son extrême ?
Pour que l’homme –et non l’argent- prenne la première place, l’accueil de tous est incontournable.
Il me semble heureux que la Commission européenne ait mis dans son catalogue de sujets à aborder une possible ouverture de l’immigration légale. J’invite à la lecture de cet article signé d’Eric Vallet, intérim à Bruxelles (Libération – Monde).
Réquisition !
Que faire à Lyon, à la suite des actes humanitaires et militants de la Commission Urgence Migrants ? Continuer à agir pour que les bâtiments vides situés dans l’agglomération soient réquisitionnés au bénéfice des migrants fussent-ils sans-papier. Voir le cas de la rue Paul Cazeneuve à Lyon.
A l’issue du cercle de silence de ce mercredi, un participant a clairement dit : « nous n’oublions pas que nous demandons l’ouverture des immeubles vides et que l’objectif évident est la réquisition. Je cite en exemple la lettre de N. Perrin Gilbert, maire du 1er arrondissement. Voir son texte.