La France doit et peut accueillir dignement les migrants sans toit
Le cercle de silence de ce mois ne fut pas vraiment un cercle, mais un demi-cercle d'hommes et de femmes regardant, observant la préfecture du Rhône à Lyon.
Voir après les photos le tract qui fut distribué durant ce cercle de silence.
Conscience citoyenne en observation du Droit de la raison d'État.
Quand nous constatons que les personnes expulsées de leur lieux de vie demeurent ignorées au pied de l’immeuble et/ou du terrain qui vient d’être évacué, nous comprenons que nous ne pouvons pas les laisser aux dangers et intempéries de la rue. Alors des abris, solutions d’urgence, sont trouvés. Mais ils ne peuvent remplacer la responsabilité des pouvoirs publics dont la mission est de protéger la population et d’ouvrir les locaux : écoles, casernes, logements de l’enseignement public, immeubles privés ou non, vides depuis de longtemps.
Nous saluons chaleureusement et admirons les citoyens français qui ont accueilli, qui accueillent chez eux, des familles, des hommes, des femmes soumis à une grande détresse. Ils accomplissent ce que leur conscience leur indique et suppléaient ainsi aux carences de l’État.
Oui, parlons de l’État.
L’État dit appliquer la loi. Le préfet indique qu’il n’a rien d’autre à faire que de veiller à l’application de la loi, car si ce n’était pas ainsi, ce serait le chaos ; or le chaos n’est jamais acceptable.
Certes, mais la Loi dont on parle à la préfecture n’est pas celle du Droit universel respectant l’Homme. C’est la relative loi de la politique gouvernementale d’un État dont on constate les incohérences européennes.
Ce que l’on observe aujourd’hui : non prise en compte des situations de maladies ; non-écoute des attentes d’enfants scolarisés ; non-attention du danger rencontré lors du retour au pays d’origine ; non-regard systématique de la dimension humaine de chaque personne ; non prise en compte des besoins élémentaires de personnes jetées à la rue par les forces de l’ordre… ne peut qu’interroger notre conscience et nous solliciter à ne pas suivre des directives qui s’opposent aux droits humains fondamentaux. Voilà ce qui nous incite à durer dans l’accompagnement des personnes en grande détresse par le non-accueil de la France. Désormais, il n’est plus possible de parler d’une France terre d’asile et, en conscience nous ne pouvons que nous opposer à la politique irrespectueuse actuellement menée.