Je n’ai point honte de l’Évangile, certes ! Mais aussi : je fais ce que je ne veux pas et je ne fais pas ce que je veux
Les uns disent :
Nous avons la vérité, venez chez nous. Vous verrez comme c’est beau et comme nous sommes bien !
Les autres :
Vous cherchez la vérité ? Nous aussi. Je propose que nous cheminions ensemble.
Alors, voici deux théologies pastorales différentes que je n’ai pas envie de discuter, car c’est un fait constaté au quotidien. Bien sûr mon choix est fait et je le tiens en référence, moi aussi, à l’Évangile.
L’Esprit nous devance.
Si, à une époque, je disais qu’il convenait de faire descendre dans la rue une Parole d’Évangile, aujourd’hui je parle de dévoiler l’Évangile qui se vit dans la rue.
Les artistes dans leurs créations nous montrent leur perception de la Vie ; je deviens médiateur pour mettre en avant leur regard. C’est en ce sens que je dis que les arts agissent en notre monde de façon prophétique. Sachons voir, écouter, entendre, percevoir, comprendre…
Autrement dit :
Parmi les pasteurs missionnaires, il y a ceux qui se mettent sur le seuil de leur maison-église et qui disent : venez, entrez, vous verrez et entendrez tout ce que nous savons. Car nous savons ce qui est bien et bon et beau.
Et il y a ceux qui sortent de chez eux pour se mettre au plein milieu du monde afin de l’observer et de découvrir ce que Dieu, par ce même monde, nous dit.
Jésus présente sa Bonne Nouvelle en tenant compte de la vie ordinaire. Il enseigne avec autorité en s’appuyant sur un vécu quotidien qu’il connaît puisqu’il vit au milieu des gens. Ceux-ci disent : regardons ensemble ce que nous percevons de la Bonne Nouvelle.
Aujourd’hui, ces deux orientations pastorales existent. Mais nous ne pouvons que reconnaître que la première est celle qui est portée par l’air du temps.