N’aimons pas en paroles ni par des discours, par des actes et en vérité. Jean exprime un impératif dont on ne peut faire abstraction
Une des originalités de l’exposition est de mettre les œuvres de Claude Klimsza en résonnance avec les vitraux du Moyen-Âge. Ce sont finalement d’un siècle à l’autre les mêmes thématiques qui se racontent. La force du geste de Claude Klimsza est de raviver la vigueur de la parole des origines du christianisme. Chaque œuvre fait écho au vitrail qui lui est proche. La charité de saint Martin et l’invitation de l’abbé Pierre à avoir chez soi un carreau cassé pour laisser l’extérieur nous toucher, Marie Madeleine et la joie de l’annonce de la résurrection, la gloire de Marie par son humilité extrême, le samaritain et la miséricorde du cœur ouvert, la rencontre du Très haut dans l’abaissement du Très Bas, la coupe vide de Cana et son remplissage par la grâce de l’amour…
Jean-Paul Deremble, dans la cadre de la BASA 2017, profond retournement a donné à Lyon une conférence : profond retournement, la naissance de l’art.
À l’eucharistie du samedi 18 novembre, à Notre-Dame-Saint-Alban (LYON 8), nous étions invités à écrire quelques mots pour nous situer dans la première journée mondiale des pauvres voulues par François. Une participante a recueilli les papiers afin de les saisir sur son ordinateur pour les diffuser. Je les ai regroupés sous quelques titres, malgré le risque d’arbitraire que cela comporte. Cette liste alimente ma méditation.
Afin de situer les témoignages des paroissiens, une soixantaine à cette eucharistie dominicale, il importe de lire (ou relire) le message de François pour la journée mondiale des pauvres.
Il peut être également bon de relire l’homélie que le diacre Bruno a prononcée le 19 novembre.
Enfin, toujours dans les préliminaires, je repense à ma rencontre d’hier avec mes frères pradosiens (équipe de révision de vie). Nous avons échangé sur un document destiné à préparer la prochaine assemblée générale des prêtres du Prado (2019) : Quelles voies et quels choix devons-nous prendre afin de construire la vie et l’histoire sur la foi et la charité, c’est-à-dire sur le Christ et les pauvres ? Nous nous sommes alors engagés à une commune étude d’Evangile en prenant l’évangile selon Matthieu. Il nous ait demandé de repérer comment, il y a une véritable relation interpersonnelle et pas uniquement un programme d’enseignement entre le Maître Jésus et le groupe des Douze.
À cela j’ajoute ma lecture de l’article de Jean-Paul Vesco, il n’y a pas de fraternité chrétienne possible sans amitié. (27 novembre 2017).
Voilà qui compose un bel ensemble m’aidant à voir comment moi-même, ou une communauté chrétienne réunie en prière perçoit au quotidien autant la rencontre du pauvre que la reconnaissance de sa propre pauvreté.
Donc, bonne lecture
Merci Seigneur
Action de grâce pour ceux qui donnent de leur temps au service des pauvres
Pour les orphelinats du monde en particulier celui du Togo. Pour ceux et celles qui agissent pour les enfants. Je te loue Seigneur.
Seigneur je te rends grâce pour toutes les personnes qui donnent de leur temps, de leur énergie pour aller à la rencontre des SDF pour leur donner un peu de chaleur humaine et de réconfort.
Merci Seigneur pour les pauvres mis sur mon chemin, en particulier des migrants.
Merci Seigneur pour les talents que j’ai reçus, aide-moi à les mettre au service de mes frères.
Je te rends grâce Seigneur pour les rencontres que j’ai faites dans le cadre de ma mission associative.
Loué sois tu Seigneur pour tous ceux qui accueillent les migrants sans avoir peur de l’illégalité. Louange à toi.
Je rends grâce pour la réussite de ma petite-fille grâce à son travail sérieux.
Je rends grâce au Seigneur pour la main tendue par le père Pawel qui m’a remis en route vers mes frères et ma famille, les enfants catéchisés. Merci mon Dieu.
Merci seigneur pour ma petite sœur handicapée, vivre avec qui elle est une vraie richesse. Elle est mon soleil.
Rendre grâce pour les jeunes migrants africains qui se trouvaient ce samedi après-midi place des Terreaux, qui ont exprimé leur désir d’être accueillis en France.
Merci Seigneur d’avoir un toit sur la tête pour les miens et pour moi malgré les aléas de la vie (un décès prématuré et un divorce).
Prier
Nous te confions Seigneur tous les migrants qui dorment dehors sous des tentes à notre porte. Que chacun soit considéré comme un frère en humanité.
Prions Dieu pour les plus démunis.
Que faire ?
Reconnaissance de sa fragilité, du manque d’audace. Interrogation, que faire ?
Pauvreté de l’âme, pauvreté du cœur
Dieu nous demande de tout oser, de tout donner. Nous manquons, je pense, singulièrement de courage.
Tout à l’heure, ce samedi 18 novembre, une jeune femme était allongée dans un sac de couchage, à même le sol, rue de la république. Comment en est-elle arrivée là ? Comment agir ?
Accueillir la maladie comme une situation de pauvreté, car c’est une situation difficile à vivre.
Prions pour tous ceux qui n’arrivent pas à se sortir de la rue. Comment les aider ?
Il me paraît de plus en plus intolérable de retrouver des familles à la rue ; je pense aux familles albanaises présentes sur l’esplanade Mandela qui vont d’un lieu à l’autre en étant pourchassées.
Pauvreté et fragilité
Une pauvreté très particulière, celle éprouvée devant la maladie d’une enfant de 15 ans que la médecine n’arrive pas à soigner qui demande : Maman, que vais-je devenir ?
Abdel est sorti de prison il y a trois mois. Il est sans-papier, sans ressource. Dur la réinsertion.
Une maman dont les enfants n’ont qu’indifférence pour elle.
Une personne âgée dont la principale souffrance est la solitude et qui recherche avidement toute manifestation de l’humanité.
Le plus pauvre de tous les pauvres, est celui qui n’a rien à donner ou qui croit n’avoir rien à donner…
Dans une maison médicalisée, on réalise combien la vie est fragile, qu’il faut se protéger mutuellement, aider les autres, se soutenir.
agir
Apporter un café à une personne vivant dans la rue et étant dans le besoin.
Seigneur, je te confie ce vieil homme du métro, trop abimé par la vie pour parler d’autre chose que de ses enfants, mais qui répond avec joie à tous les sourires et gestes de tendresse que nous osons avoir pour lui.
Quand j’ai donné une mandarine à une personne pauvre. Merci de m’accompagner dans ma pauvreté.
Chaque mois, à une personne qui est dans la pauvreté, nous envoyons de l’argent ; elle le mérite.
Mon mari, maintenant décédé depuis 4ans ½, a beaucoup aidé un prêtre Burkinabé puis un étudiant. Et moi-même, je continue mais, un peu moins.