Bientôt les fêtes. Je vois avec bonheur que la devise “aider son prochain” a du sens pour beaucoup. Mais qui est vu comme “son prochain” ?
J’ai découvert avec joie que l’Église catholique de Rouen avait publié sur son site l’appel à manifestation pour la journée du 18 décembre 2018
Ce sont toutes les Églises, toutes les communautés chrétiennes qui devraient inviter à participer à une telle marche au flambeau.
J’aime bien cette prise de parole de Caroline Schlenker. Je la cite bien que je ne connaisse rien de ses positions fondamentales : « En ces périodes de fêtes, je vois avec bonheur que la devise « aider son prochain » a du sens pour beaucoup. Mais qui considère-t-on comme ‘son prochain’ ? Et que faire de l’étranger ? Les étrangers, ce sont tous ceux qui, tout en étant avec nous, parmi nous ou à côté de nous, ne sont souvent pas considérés comme des nôtres. L’étranger vient d’ailleurs, il n’appartient jamais tout à fait ici. Et au 21e siècle, en France, la figure de l’étranger, c’est le migrant. Que faire, alors, des migrants ? »
Nous n’avons pas à nous poser la question, car une seule réponse est possible. Non une réponse verbale ; mais une action. Accueillir.
Je reconnais qu’il est difficile pour l’accueilli comme pour accueillant de vivre ensemble dans un petit appartement. C’est pourquoi, je songe aux locaux paroissiaux qui, très souvent, ne sont utilisés qu’une fois par semaine, ou, par mois. Une conviviale organisation de l’espace me semble effectivement possible avec des contacts réguliers dans des familles pour des repas, des douches, des temps de conversations amicales et fraternelles.
Tout cela nous le demandons et le manifestons lors des cercles de silence. Au cours du dernier que nous avons tenu beaucoup de gens ont admiré notre courage : dans le froid tenir une heure debout ! Ils ont remercié. « Bravo, c’est beau ce que vous faites ! »
Seulement pour que cela rencontre plus d’impact sur les politiques actuelles, il conviendrait que nous soyons nettement plus nombreux. Le 18 décembre, c’est une foule compacte et nombreuse qui doit se retrouver dans la rue pour la marche aux flambeaux.
« Nous marcherons aux flambeaux en mémoire des dizaines de milliers de femmes, hommes et enfants morts sur les routes, de la migration, victimes des frontières et des politiques anti-migratoires des gouvernements
des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.
Nous marcherons pour en finir avec ces mortes, pour la liberté de circulation et la fermeture des centres de rétention.
Nous marcherons contre l’idée que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits ».
Finalement, quand on regarde bien tous les mouvements qui agitent la France en ce moment, on s’aperçoit qu’ils se rejoignent tous. Partout il y a un manque de respect de la personne humaine. Un refus de voir ce qui fonde l’humanité : l’universelle liberté, égalité, fraternité. Espérons qu’une juste convergence se réalise. Le beau cadeau de Noël.