Comment se fait-il que l'on vienne à se donner la mort ainsi de nos jours, en nos zones rurales, mais également très certainement en ville ?

Publié le par Michel Durand

Comment se fait-il que l'on vienne à se donner la mort ainsi de nos jours, en nos zones rurales, mais également très certainement en ville ?

source de la photo dont l'origine montre un problème mondial

Les réseaux sociaux enferment dans des bulles relationnelles au point de ne rien connaître d’autres que ce que l’on a l’habitude de rencontrer. Isolement et violence sur soi peuvent naître de cette solitude. C’est à cela que je pense en lisant la page de Jean-Marie qui parle de suicide.

Je me demande alors pourquoi les gens de maintenant ont tant de mal à souhaiter que la vie, après la covid-19, reprenne autrement.

 

Co-responsables.

 

Hier : journée admirable !... Temps de plein été, comme on les aime.

Ayant l'intention de vendre l'un de mes Solex, je me suis mis en recherche d'un lieu joli, de campagne, de nature... Je passe la Loire au Pont de Beaulieu, pousse un peu plus loin - et me voilà au bord du fleuve.

Cliché du Solex en face droite… gauche, et puis de face… un homme s'approche alors de moi, je le connais : c'est un copain.

Nous échangeons, parlons un peu deux-roues, et puis de toutes sortes d’autres sujets, également.

À un moment donné, il me fait part du décès soudain d'un ami à lui, il y a deux semaines : un homme d'une cinquantaine d'années, père de famille, qui s'est donné la mort en se pendant chez lui, dans un village situé à une poignée de kilomètres de Bonny ; puis il évoque un autre suicide remontant à peu près à la même période, dans un village des bords de Loire, non loin de Bonny également.

C'était un homme ici encore, et un copain à lui.

Il rajoute qu'il vient de perdre également un ancien collègue de boulot – il était dans le Sud… alcool… problèmes personnels… et il s'est également suicidé.

Trois suicides en l'espace de deux ou trois semaines, dans l'environnement direct de ce copain, de cet habitant Bonny.

Que dire ; qu'ajouter à cela ?

C'est terrible ; c'est extrêmement choquant !

La question qui me vient alors tout naturellement à l'esprit – et qui m'est d'ailleurs bien souvent venue en tête depuis fort longtemps et face à de pareils drames personnels et collectifs – est bien de savoir où en est rendue notre société ?… Comment se fait-il que l'on vienne à se donner la mort ainsi, et si souvent, de nos jours, en nos zones rurales, mais également très certainement en ville ?…

Les esprits stupides diront que c'est le choix personnel de chacun – point barre… je les plains (ces esprits-là) – d'autre, plus éclairés, dirons que c'est très grave, que c'est révélateur du fait que notre société est profondément malade, véritablement malade, individualisée et divisée à outrance, et depuis fort longtemps d'ailleurs… et tenteront de trouver quelques modestes solutions, des petites choses bien souvent, et de terrain, qui feront que nous serons toutes et tous, et qui que nous soyons, et quoi que nous traversions, encore et toujours habités de ce si beau et lumineux désir de vivre !

Nous sommes toutes et tous co-responsables ; l'aurions-nous donc oublié ?…

Jean-Marie Delthil. Bonny-sur-Loire, le 20 juillet 2020

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