Une Bonne Nouvelle d’Amour qui peut conduire le disciple au sacrifice de sa vie comme la mission de Jésus l’a conduit sur la croix.

Publié le par Michel Durand

Crucifixion. Manuscrit du 6e siècle provenant du Moyen-Orient et conservé à Florence

Crucifixion. Manuscrit du 6e siècle provenant du Moyen-Orient et conservé à Florence

Suite de la lecture, étude d’Évangile selon Marc

Venir ici pour lire la précédente page de cette étude. C’était en juillet.

 

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Comment alors, le disciple doit-il vivre, se comporter ?

Jésus s’organise pour un nouvel enseignement. Il souhaite parler à tout le monde ici présent pour indiquer à tous que si, Lui va vivre une passion horrible, il y aura des répercussions chez tous ses « suiveurs ». « Chaque annonce de la passion est suivie de paroles de Jésus qui en tire des conséquences pour ses disciples » (note de la TOB).

8, 34

Puis il fit venir la foule avec ses disciples et il leur dit : «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu'il me suive ».

 

La croix

Pour les contemporains de Jésus, comment raisonne l’usage de ce mot « croix »?

Jésus n’est pas encore condamné à mort. Personne ne peut l’imaginer dans le supplice de la pendaison, suspendu à une poutre transversale fixée à un bois planté en terre ? Personne ne pouvait savoir à ce moment précis que leur Maître allait subir de cette façon le supplice infligé par le pouvoir romain à tous fautifs non romains. Il me semble que le rédacteur de l’Évangile, plusieurs années après l’événement de la mise en croix de Jésus Christ, supplice romain, transpose cette triste réalité au cours de l’existence des Galiléens. Il y aurait transposition de ce qui a eu lieu avec la Passion, transposition du vocabulaire de cet événement dans l’annonce de cette mort certaine telle que Jésus souhaite l’enseigner à ses disciples. Dans ce cas, Jésus n’aurait pas employé le mot « croix », mais indiqué une mise à mot certaine. Par la suite, dans la rédaction des évangiles, le mot « croix » est venu logiquement prendre sa place pour signifier l’événement tragique.

Ce que le Maître a subi, l’abandon, le disciple ne peut l’éviter. Il ne s’agit pas de la croix en tant que telle, l’outil de mise à mort, mais du regard du monde envers les disciples. Attitude de rejet du don de Dieu que le monde hostile, mauvais entretient vis-à-vis du disciple du Serveur.

8,34

Puis il fit venir la foule avec ses disciples et il leur dit : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu'il me suive ».

Cet enseignement est important, essentiel, car le Messie de Dieu ne peut rien faire seul. Ce sont ses disciples qui répandront autour eux, la bonne nouvelle du salut apporté par le Christ. Ce sont eux qui répandront la venue du Royaume, de l’Amour divin. Dans leur mission, ils ne pourront que vivre ce que le Fils de Dieu a vécu. Comme lui, ils devront donner leur vie. C’est cela se mettre à la suite du Christ. Alors il importe de ne pas tout faire pour protéger sa vie.

8,35-37

En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera. Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l'homme qui ait la valeur de sa vie ?

Sous la forme de la croix, la parole du Christ transmise par l’évangéliste donne l’enseignement à toutes et tous (la foule) que « l’existence du disciple authentique est définie par celle de Jésus : il s’agit de le suivre dans le renoncement à soi que signifie l’acceptation de la croix, c’est-à-dire, d’après les versets 35-37, en risquant sa vie pour la cause de Jésus et de l’Évangile (Vote TOB).

Je le redis : l’œuvre de Jésus se poursuit dans l’annonce de l’Évangile. Une Bonne Nouvelle d’Amour qui peut conduire le disciple au sacrifice de sa vie comme la mission de Jésus l’a conduit au supplice mortel de la croix. Le disciple n’est pas plus grand que son maître. Ce que le Maitre subit, le disciple peut à son tout le subir. En au cas, l’homme pourrait trouver le prix qui rachèterait cette fin dramatique.

Que pourrait donner l'homme qui ait la valeur de sa vie ?

En conséquence, le disciple authentique du Christ ne saurait avoir honte de lui. S’il en était ainsi, il ne serait pas un véritable disciple.

8,38

Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges.

Ainsi se termine cette formation des disciples, au sein de la foule. En derniers mots, Jésus donne à entrevoir (ou à imaginer) la gloire du Règne de Dieu qui va venir avec puissance. Une garantie pour le disciple n’ait pas honte de son Maître.

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