Dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu à Lyon, il y a la chapelle Saint Joseph : une sculpture représente Saint-Joseph sur son lit de mort

Publié le par Michel Durand

Chapelle Saint Joseph à la chapelle de l'Hôtel-Dieu à Lyon

Chapelle Saint Joseph à la chapelle de l'Hôtel-Dieu à Lyon

Mettant en forme le prochain numéro de la revue pradosienne, Quelqu’un parmi nous, je remarque cette page qui montre qu’une visite sérieuse d’un monument historique religieux catholique, invite à approfondir ses connaissances. Je parle ici de la chapelle à Lyon de l'Hôtel-Dieu.

 

Voici cet article :

 

À la découverte impromptue de saint Joseph

 

C’est un jeudi après-midi de ce mois de février et je suis libre de mon temps. Alors j'ai flâné dans Lyon, dans le centre de Lyon, place Bellecour, rue de la république. Je n’oublie pas de rendre visite à l'audioprothésiste pour faire réparer un appareil.

C'est en face de l'église Bonaventure où j'entre toujours quand je passe, pour saluer Saint Antoine et aussi Dieu et d'autres saints.

Dans cette basilique, au fond et à droite de l’autel, il y a une exposition d'icônes avec un bon éclairage. Ce sont de superbes tableaux et j’en fais deux fois le tour.

Ensuite, sortie de Saint-Bonaventure, je pars à la recherche d'un peigne pour un résident de la Chardonnière, une maison accueillant des habitués de Notre-Dame des Sans-Abris. Cet homme, je ne l’avais jamais connu avec les cheveux dans tous les sens. Il m'a dit  : « je n'ai pas de peigne ! ». Je me suis donc engagé à lui en acheter un.

Puis, je me dirige vers l’Hôtel-Dieu et je passe devant la chapelle de l'Hôtel-Dieu. Très beau bâtiment baroque du XVIIe siècle. Quelle belle surprise ! Autrefois fermée la plupart du temps et très sombre, aux murs noircis par les fumées de charbon ou de bois de chauffage des siècles passés. Maintenant, grâce aux travaux de nettoyage, j'ai découvert des peintures, des tableaux superbes, et beaucoup de lumière.

Au fond, à droite de la nef de la chapelle de l’Hôtel-Dieu, il y a la chapelle Saint Joseph : une sculpture représente Saint-Joseph sur son lit de mort. En dessous, il y a l’autel dit de l’atelier de Joseph. Ces deux sculptures ont été réalisées en 1894 par le sculpteur français Charles Dufraine pour remplacer les destructions subies pendant les périodes de la Révolution française.

On se souvient de Joseph comme exerçant le métier de charpentier (en grec, tekton). C’est ainsi qu’il est nommé quand les contemporains signalent Jésus comme le fils du charpentier. « N'est-ce pas le fils du charpentier (tekton) ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères » (Mt 13,35) ? Ce terme, tekton, évoque un artisan travaillant aussi bien le bois que les métaux ou la pierre ; il est capable de travailler comme maçon voire comme architecte. Aussi, par la formation, vu toutes les connaissances acquises, il peut aussi prendre le sens d’homme sage.

D'après certains écrits, Marie ayant un destin particulier, avait été confiée à Joseph. Il est alors vu comme un homme âgé, veuf qui, au retour d'un voyage, avait retrouvé Marie enceinte alors qu'elle ne sortait jamais et restait dans sa maison à filer.

« Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie » (Lc 1,26-27).

« Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : “Joseph, fils de David, ne craint pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés”» (Mt 1,19-21).

Je regarde encore la sculpture. Marie et Jésus sont à ses côtés.

Et je me suis souvenue que lors d'un pèlerinage dans le midi de la France, Emma, une amie, disait : « Saint Joseph, ce pauvre Saint Joseph dont personne ne parle jamais, qu'est-il devenu ?

C'est vrai, Jésus est ressuscité. Marie s'est endormie et elle est « montée » au ciel. « Assumpta » - Assomption. Joseph, ce père d'adoption indispensable pour que vive la Sainte famille, cet homme qui, ne rejetant pas la Mère, a permis par sa foi et sa confiance la naissance du fils de Dieu, que sait-on de lui ? Il a fait confiance, a pris Marie avec lui. Ensuite, ils se sont enfuis en Égypte pour échapper au massacre d’enfants innocents. Il a vécu, ils ont vécu parce qu'il a cru aux messages reçus de Dieu.  Joseph l'indispensable reste discret, mais actif.

Plus tard, il apprend à Jésus le métier de charpentier pour que, sans doute, il prenne la suite. Saint Joseph est présenté comme le modèle pour tous les pères.

Merci au Pape Pie IX de lui avoir consacré une année de prières et de le nommer Patron de l'Église universelle (8 décembre 1870). Merci à Quelqu’un parmi nous qui invite à répondre à l’appel à écriture. Pour honorer le À Vos Plumes, je n'ai comme chemin de créativité bien peu de choses visibles hormis la prière ; prière journalière et personnelle ; prière en commun chaque vendredi dans la chapelle du Prado. Prière du chapelet en se mettant à l’école d’Antoine Chevrier.

Auprès des pauvres je continue d'être présente au local du Foyer Notre-Dame des Sans Abris, FNDSA, rue Sébastien Gryphe près du Prado et à la Chardonnière à Francheville.

Dans ma paroisse, chaque année, les pères de famille sont invités à aller en pèlerinage à Cotignac.

Et je repense au Père Chevrier qui a, lui aussi, « remplacé » le père des enfants abandonnés en prenant soin d'eux comme un vrai père. Je pense que la récompense de Joseph a été de ne pas voir son fils crucifié, puisqu'il a eu la chance de mourir avant lui.

 

Et aujourd’hui la famille ?

La famille… elle n'est plus ce qu'elle était avant l'épidémie de Covid. Le confinement a changé beaucoup de choses. Les différents points de vue entre vaccinés et non vaccinés s’affrontent. Il y a la dépression des uns, la peur des autres, l’insouciance de certains. Heureusement, avec la famille, la parenté, il y a la famille spirituelle. Celle-ci m’aide et me soutient, elle accepte chacun, chacune, comme il, elle, est, sans jugement, simplement fraternel. Je peux dire que  j'apprécie la « famille spirituelle ». Bien présente, elle m'aide, me soutient, me rassure dans la possibilité de garder des liens avec tous malgré ce que nous vivons. C'est une famille sans jugement, qui accepte chacun comme il est. N’est-ce pas un peu comme la famille de Joseph, Marie et Jésus ?

 

Ce jeudi après-midi, je passe ensuite à la boutique FREE qui se trouve rue de la barre, car mon téléphone est sans connexion internet depuis une semaine (hors WIFI). Alors je passe devant le beffroi de l'ancienne chapelle de l’hôpital de la Charité où, je pense, le Père Chevrier venait quêter.

Suzanne

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