Dieu ne pouvait nous faire un plus grand don, nous donner un plus grand trésor, que de nous donner son Fils, parce qu’il est tout pour nous

Publié le par Michel Durand

Nativité copte contemporaine

Nativité copte contemporaine

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« Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 7-10)

Ps 97 : La terre tout entière a vu le salut que Dieu nous donne

« Dieu nous a parlé par son Fils » (He 1, 1-6)

« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-18)

 

Homélie

Noël est arrivé. C’est l’occasion pour les familles de se réunir.

Et, à toutes ces familles, nous leur souhaitons de rencontrer la réalité de la fête de Noël.

La terre tout entière a vu le salut que Dieu nous donne.

Qu’il en soit ainsi !

Cette rencontre, humaine, familiale, réelle… passera par le témoignage de l’ensemble des chrétiens, passera par le visage que montre l’Église à l’humanité. Que toute notre vie, imprégnée d’actions et de prières, devienne le phare qui permette au monde d’entendre et de recevoir la Parole de Dieu. Oui, voilà notre souhait de Noël au moment où nous recevons le Fils de Dieu qui est fils de Marie ; le plus beau des cadeaux.

Recevoir ce présent, c’est être avec ceux qui osent attendre et recevoir l’inattendu.

La morosité, la tristesse, la fatigue nous accable, dit-on, parfois. Tant de crises ! Le monde va si mal ! Il y a, objectivement, de bonnes raisons, pour s’avouer vaincu dans nos recherches d’un monde meilleur. Mais, ne sommes-nous pas conviés à espérer contre toute espérance ? Dans le noir le plus absolu, le silence le plus intense, l’attente de l’inattendu, l’espérance nous donne l’assurance que le Sauveur est à notre portée. Il est là, avec nous. Nous profitons de son amour et nous voulons le communiquer à tous. Nous vivons alors de gratitude, de remerciements. Ce témoignage passe d’abord par nos actes. Les mots viendront ensuite pour expliquer nos choix et modes de vie.

Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7,21)

Volonté du Père que l’on connait par les Évangiles

Ouvert sur le monde tel qu’il est, attentifs à tout ce qui est vécu, chrétiens, disciples du Christ (christiens), nous sommes conviés à traduire en mots audibles par tous la Force de l’Évangile. Chacun de nous et tous ensemble, soyons pour le monde qui nous entoure l’étoile étincelante qui attire à elle le regard des chercheurs de plénitude, de vérité, de fraternité mondiale, de bonheur, de bien être. Devenons une parabole qui ouvre l’Évangile, la Bonne Nouvelle, dans la rue.

Ce matin donc, pour prolonger la méditation de la nuit de la Naissance, je vous livre quelques méditations d’Antoine Chevrier (1856) qui fut profondément touché par Dieu dans sa prière devant la crèche en l’église Saint-André à Lyon-Guillotière.

Antoine Chevrier : « Je me disais : le Fils de Dieu est descendu sur la terre pour sauver les hommes et convertir les pécheurs. Et cependant, que voyons-nous ? Que de pécheurs il y a dans le monde : Les hommes continuent à se damner. Alors, je me suis décidé à suivre Jésus-Christ de plus près pour me rendre plus capable de travailler efficacement au salut des âmes. »

Oui, aujourd’hui, Dieu nous invite à suivre Jésus-Christ de près pour que nous offrions au monde le salut qui nous est donné.

À son sermon de Noël 1857 Le fondateur du Prado disait :

« Un Dieu se fait enfant… Dieu, par amour, se rend visible. Il nous appartient. Il nous est donné… Il vient pour guider les hommes. Guider de loin, commander de loin ne suffit pas. Il vient lui-même… Il vient former un nouveau peuple de vrais adorateurs, de frères. »

Je cite encore Antoine Chevrier :

« Quel moyen Dieu prend-il pour sauver l’homme ? Il prend celui de venir lui-même. Il fait comme un père ou une mère qui a perdu son enfant : il va le chercher. Que fallait-il pour cela ? Il fallait se rendre visible, venir sur terre… »

Personne n’a jamais vu Dieu mais c’est le Fils qui nous l’a fait connaître (Jean 1,18).

« Dieu a parlé à Abraham sous la forme des anges.

Il a parlé à Moïse. Et aux prophètes sous des formes plus ou moins sensibles.

Enfin, dans la suite des siècles, au moment décrété par la Providence, il a parlé à tous les hommes, lui-même en personne, en se revêtant d’une forme humaine… »

Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.

« O ineffable mystère ! Dieu est avec nous, Dieu est venu nous parler, il est venu habiter avec nous pour nous parler et nous instruire. Ce qu’il n’avait fait autrefois qu’en passant, pour ainsi dire, et à la hâte, il l’a fait dans ces derniers temps d’une manière bien sensible, durable. Il a pris lui-même la forme de l’homme afin d’habiter avec nous et avoir le temps de nous parler et de nous dire tout ce que le Père voulait nous enseigner par lui.

Nous ne sommes pas des êtres abandonnés par Dieu.

Nous avons Dieu qui est véritablement un Père qui aime ses enfants et veut les instruire et les sauver. » (Fin citation d’A. Chevrier)

 

Dieu ne pouvait nous faire un plus grand don, nous donner un plus grand trésor, que de nous donner son Verbe, son fils adorable, parce qu’il est tout pour nous.

Pendant cette eucharistie, méditons bien le mystère de Dieu qui est venu chez nous pour nous prendre avec lui. C’est un cadeau immense qu’il nous fait et que nous ne pouvons oublier même si le monde enfouit ce don divin sous une foule de cadeaux.

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