L’homme nait inachevé. Il doit sans cesse s’accomplir dans les décisions de sa liberté. Il lutte pour cela contre le matérialisme ambiant

Publié le par Michel Durand

Quand on apprend tous les drames des guerres, comment maintenir sa foi en un monde où brille la gloire divine ? Simone Camilli, mort à Gaza

Quand on apprend tous les drames des guerres, comment maintenir sa foi en un monde où brille la gloire divine ? Simone Camilli, mort à Gaza

Extrait de l'homélie de François en ce jour :

Puissent les chrétiens de cette nation (Corée) être une force généreuse de renouveau spirituel en chaque milieu de la société. Qu’ils combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les authentiques valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que l’esprit de compétition débridée qui génère égoïsme et conflits. Qu’ils rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant.

Texte intégral sur Radio Notre-Dame.

Je sélectionne deux vidéo qui donne le climat d'une parole d'Eglise dans l'actualité de notre monde.

Article du Figaro

François Invite à prier en silence en pensant à Simone Camilli, tué à Gaza.

François en Corée

Voilà ce que les fidèles du Christ réunis en l'église Saint-Polycarpe ont entendu ce jour :

Suivre ce lien si vous souhaitez entendre l'homélie.

La vie chrétienne est située entre deux événements qui nous dépassent totalement.

Le premier événement : Jésus,l’enfant de Marie, est Fils de Dieu. Béni est le fruit de son sein. Il est Dieu qui se fait humain pour parler aux hommes. C’est l’Incarnation.

Le deuxième événement : l’assomption de Marie. Les orientaux disent dormition. Cette résurrection manifeste que le temps du bonheur en plénitude est arrivé : temps de la puissance et du règne de Dieu par son Christ. C’est la résurrection, la phase finale, ultime, suprême. L’eschatologie ; la fin suprême. Dieu s’est fait homme pour que l’homme revête la splendeur divine.

Reprenons ces deux réalités.

1- L'ncarnation.

C’est l’acte par lequel la Parole Personnelle de Dieu se fait humaine. C’est l’autocommunication exclusive de Dieu à l’homme. En conséquence, c’est la réalisation unique, suprême de l’homme. L’homme obtient toute sa grandeur d’homme quand, se mettant à la suite du Christ, il assume en lui l’esprit du Christ. Voir ce que je disais dimanche dernier : l’unique illusion consiste à croire que l’on peut se construire seul.

En effet, l’homme n’est pas un être achevé dès sa naissance. Il doit progressivement s’accomplir dans les décisions de sa liberté. En toutes circonstances, y compris devant la mort, il doit agir en responsable. Il est appelé à construire sa propre histoire. La mort appartient à son histoire. C’est elle qui met une limite aux multiples possibilités de l’existence. Un jour viendra où la décision prise sera irrévocable. L’homme ne peut sans cesse remettre au lendemain le choix de se mettre à la suite du Christ, le choix de pratiquer les enseignements évangéliques. Le temps limité par la mort implique l’appel constant à la décision de l’espérance en un avenir par delà la mort. Rappelons l’enseignement de Vatican II avec la constitution sur l’Église dans le monde de ce temps. N° 39.

“Elle passe la figure de ce monde déformée par le péché ; mais, nous l’avons appris, Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où régnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au cœur de l’homme. Alors, la mort vaincue, les fils de Dieu ressusciteront dans le Christ, et ce qui fut semé dans la faiblesse et la corruption revêtira l’incorruptibilité.” (cf aussi GS 10, 12, 17, 21, 38).

2 - La fête de l’Assomption nous rappelle la nature de notre avenir. Il est en Dieu !

C’est l’incarnation de la Parole de Dieu qui, divinisant l’humanité rencontrée, ouvre, à tous, la plénitude de l’Être.

Tel est le deuxième événement ; il est étroitement lié au premier : - dés la venue du Fils de Dieu dans notre monde et notre histoire, événement qui provoque l’admiration d’Elizabeth et la louange de Marie, - dés la venue parmi nous de la Parole de Dieu, le Royaume est présent. Notre salut est déjà là. À nous de le voir, de le recevoir et de nous retourner, nous transformer, nous convertir pour mieux communier avec la merveille de ce bonheur offert.

Comment opérer ce travail en nous ?

En imitant Jésus dans son intime relation à Dieu son Père. Voir encore mon homélie de dimanche dernier. Jésus se retrouve seul pour un réel vis-à-vis avec le Père.

Le vivre avec Jésus tel que les quatre évangiles nous le présentent, nous permet de saisir la relation filiale de Jésus à son Père. Avec lui en une confiance absolue, remettons-nous entièrement au Père dans une option fondamentale en faveur du Royaume, le lieu de bonheur et de béatitude parfaite. Contemplons Jésus et imitons-le. Pour que le règne vienne, il accepte la mort qui se présente ; il l’accepte malgré les souffrances qu’il entrevoit.

Il ne s’agit pas du simple fait de mourir, mais de l’acte de mourir, d’accepter librement sa mort, en remettant sa vie au Père pour les hommes. Jésus, agissant ainsi, librement, nous ouvre le Royaume.

Marie en donne le premier témoignage.

  • Posons-nous la question :
    - Comment vivons-nous cette sortie de nous-mêmes ? ou encore :
    - Quelle est notre attente de la communion de vie avec Dieu, le Royaume ?
    - Quelles sont les initiatives de mon quotidien qui signifient cette option fondamentale vers le Tout-Puissant, le Transcendant, l’Au-delà ?
    - Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom.

 

 

Publié dans Eglise, évangile

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