OFFICE DIVIN ET L'ESPRIT - SAINT
Pour être vraiment ajusté à l'Office divin, nous avons besoin de sortir de nous-mêmes, de notre univers clos, de nous mettre en chemin pour rejoindre le Christ, le grand Liturge céleste de la prière, de son Corps qui est l'Eglise, cf. He 3,1 et 5,1, et l'Esprit-Saint, l'animateur, prière adressée au Père en faveur de tous les membres de ce Corps et, aussi, de tous les membres de la famille humaine, cf. He 7,25 ; Ro 8,34 ; 1 Jn 2, 1-2 ; Canon 246,2.
LE DON D'INTELLIGENCE
1. L'INTELLIGENCE DU TEMPS :
Il ne s'agit de négliger ni les charges inhérentes au ministère, cf. Lc 12,45, consignées aujourd'hui sur l'agenda et intégrées comme dans un puzzle apostolique prégnant ; ni les soins
nécessaires à une hygiène personnelle et sociale, cf Mc 6,31, factrice d'équilibre.
Il s'agit seulement - mais réellement ! - de hiérarchiser les unes et les autres afin d'inventer, dans le cours de la journée, le temps propre qui convient à l'Office, divin précisément, dans l'intelligence que donne l'Esprit à ceux qui la lui demande avec vérité.
2. L'INTELLIGENCE DES TEXTES :
Pour faire œuvre d'Eglise en toute chose, il s'agit prioritairement de connaître quel(s) sens elle donne à l'œuvre. Sans cette sérieuse connaissance chacun risque de poursuivre « son » œuvre,
sans doute comme un artisan généreux, mais qui s'est mis à son compte parallèlement à l'œuvre de l'Eglise. Pour faire œuvre d'Eglise par rapport à l'Office divin, il est nécessaire de connaître
ce qu'elle-même en dit.
A la suite de Vatican II, et spécialement : la Constitution sur la Liturgie, Sacro sanctum concilium, S.C, Rome, 04.12.63, Paul VI a publié la Constitution apostolique promulgant l'Office divin, O.D, Rome, 01.11.70.
Revisiter ces textes, connus depuis une quarantaine d'années est une nécessité aujourd'hui non pas pour les défendre mais pour les connaître, les assimiler dans l'intelligence que donne l'Esprit-Saint à ceux qui la lui demandent avec vérité
3. L'INTELLIGENCE PASTORALE
Le temps consacré à l'étude approfondie des textes conciliaires et magistériels, et le temps consacré à l'Office divin n'entre pas en concurrence avec le temps imparti à l'action pastorale,
penser le contraire serait inintelligent.
Si distincts que soient les temps respectifs, ils sont conçus par l'Eglise, en relation les uns avec les autres. Tous et chacun sont orientés par l'invitation du Maître d'aller travailler à sa vigne, à 6 h., à 9 h., à 12 h. à 15 h. à 17 h., cf. Mt 20,1-16, soit avec les outils pastoraux, soit avec le Livre d'Heures. Bien plus, le temps de l'office est un temps hautement pastoral ; en effet, les personnes dont nous avons immédiatement la charge, doivent être rendues présentes mentalement à l'heure de l'Office, cf. Canon 246.2.
Comprendre ces choses, inhabituelles dans le discours humain, relève de l'intelligence que donne l'Esprit à ceux qui la lui demandent, avec vérité.
CONCLUSION
Avec l'aide d'intelligence que donne l'Esprit-Saint à ceux qui la lui demandent avec vérité, je puis découvrir le temps propre réservé à l'office quotidiennement ; je puis étudier les documents
conciliaires et magistériels ; je puis goûter le lien qui unit la vie pastorale à l'office divin.