L’art projette ce qui n’est pas encore. Il offre la garantie mystérieuse que cela viendra. Cette garantie existe pour toute œuvre d’art vrai
Cela fait toujours plaisir de recevoir des petits mots qui soulignent et gratifient le travail accompli. J’hésite en peu, mais quand même, malgré tout, je poste ce courriel d’après Biennale d’art sacré actuel 2013 : Fragiles.
Quelques artistes de la biennale le lendemain de la fermeture de la session de 2013
Merci encore à tous les artistes et à cette belle initiative.
Je garde un souvenir lumineux de cette journée (J'en ai oublié d'aller voir "la" Biennale, que je comptais visiter aussi). Finalement "art sacré" n'est-il pas un pléonasme, même s'il n'est pas inutile de le préciser aujourd’hui ? L'art est toujours une forme de quête spirituelle s'il s'oriente, même indirectement, vers le beau ; c'est sa vocation essentielle.
Sans doute est-ce aussi grâce à cet esprit de partage que l'on sentait les artistes étonnamment "sereins" ; un élément rare dans beaucoup de manifestations.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres, comme le désir de partager, participer, collaborer… je vous souhaite à tous beaucoup de lumière pour ce début d'année.
Annie Walther
Le titre de ce poste est inspiré de Romano Guardini que j’ai eu le plaisir de redécouvrir ces mois derniers. Selon Frédéric
Debuyst, (voir L’entrée en liturgie. Introduction à l’œuvre liturgique de Romano Guardini, éditions Cerf, 2008) Romano Guardini « montre que toute œuvre
d’art vraiment authentique, aussi limitée qu’elle soit par son sujet et par sa matière, marque toujours une ouverture sur la totalité de l’être : “C’est le tout de l’existence qui
devient présent, le tout des choses, de la nature, de la vie humaine et même de l’histoire des hommes… Ce n’est pas le sujet de l’œuvre qui nous le donne, mais
le comment. L’art permet à l’homme d’entrer dans cette totalité… Il s’agit d’une attitude d’un type profondément contemplatif, faite avant tout de silence, d’accueil. Elle seule me
rend apte à cette rencontre, cette nouveauté d’être.”
« Quel que soit l’exemple choisi, l’art projette quelque chose "qui n’est pas encore", il ne me dit pas comment, mais nous offre la garantie mystérieuse,
consolante, que cela viendra sûrement » et « cette garantie existe pour toute œuvre d’art ».
Semaine sainte avec Héroan Loiret (Orante)
à St Polycarpe, avril 2011
De fil en aiguille, suite à une conversation impromptue hier avec un confrère musicien, Laurent Jullien de Pommerol, j’ai appris que les murs de l’église Saint-Polycarpe avaient abrité des audaces liturgiques et artistiques dans les années 60.
Pour affiner ma découverte, j’ai fouillé sur internet, et j’ai trouvé. Daniel Hameline, docteur en philosophie et docteur ès lettres a mené une carrière universitaire en France (1964-1982), puis à Genève (1982-1997). Il a été notamment professeur à l'Université de Paris-Dauphine. Il est actuellement professeur honoraire de l'Université de Genève.
Dans les années cinquante-soixante, au moment où se développe le chant en français dans le culte catholique, il collabore à Lyon avec Robert Jef Marthouret (1953). Il se perfectionne avec lui dans le travail de parolier. Or ce Jef fut nommé vicaire à Saint-Polycarpe en 1952.
Écrivant cela, c’est comme si je l’entendais jouer sur l’orgue de Saint-Polycarpe l’une de ses nombreuses compositions musicales. On m’a dit que Daniel Hameline lui-même fit retentir les orgues de Saint-Polycapre au cours de manifestations magistrales avec les plus grands noms parmi les organistes de l’époque.
Depuis le XVIIe siècle, les grands noms des arts se sont donnés rendez-vous à Saint-Polycarpe : Blanchard, Blanchet, Fabish... et les biennales d'art sacré actuel. Continons.