La Trinité est la forme d’un Dieu d’amour. Pour que Dieu soit amour… sur le mode d’un être-avec, il faut que cet amour soit inscrit en lui
Lundi dernier, profitant d’un peu de temps complètement libre (ce qui semble dû au culte des morts du 2 novembre, vacances de la Toussaint) j’ai relu divers textes d’Olivier Rey avec grand plaisir.
Je résume ainsi ce que j’en ai retenu : l’homme contemporain, se croyant individu, ignore qu’il n’est, avec la médiation de sa proche famille, que le résultat d’une large société. On fait de l’individu un point de départ, alors qu’il est essentiellement un point d’arrivée.
Me promenant sur la « toile » avec cette recherche, j’ai rencontré une conférence prononcée par Olivier Rey à Milan pour le Centro Culturale du Milano. Si vous avez une petite connaissance de l’Italien, vous pouvez sans peine, le vocabulaire philosophique et théologique est simple, suivre les propos du conférencier grâce à un enregistrement de très bonne qualité sur YouTube.
La nombreuse assistance de cette conférence magistrale semble sincèrement très enthousiaste.
Mais il bon de savoir que le texte de cette conférence est également accessible en Français ici-même.
Évelyne Pieiller, dans le monde diplomatique de mars 2007, donne également et rapidement un bon éclairage, par exemple :
« Ne pas renoncer au rêve infantile et dangereux de la toute-puissance, croire que se soumettre à ses désirs permet d’accomplir sa vérité, c’est oublier que, si l’on peut justement chercher à s’accomplir, c’est parce que la société, ses structures, ses limites, la loi, le permettent, et non parce que ce serait un droit « naturel » auquel la société ferait obstacle ; c’est oublier que c’est la raison qui en écrivant des lois, s’est institutionnalisée, et a rendu possible l’autonomie de l’individu ; c’est oublier qu’on reçoit d’abord les lois, les interdits, les limites, avant de se les approprier, et que c’est ainsi que se pérenne l’institution sociale de la raison – indispensable à l’exercice de la liberté, intime et collective ».
Dans la conférence, j’ai trouvé admirable la comparaison établie entre la famille des hommes et la Trinité divine. St Augustin, me semble-t-il, s’appuie sur son observation des relations vécues à l’intérieure d’un famille pour tenter d’expliquer ce qui se passe en Dieu de relation d’amour. Avec Olivier Rey, c’et la contemplation de la Trinité qui donne à penser au vécu relationnel entre les humains. Mais ce n’est peut-être pas aussi simple que cela, alors je vous laisse lire et /ou entendre, les propos eux-mêmes d’Olivier Rey