Prendre souci de son frère ou de sa sœur ne va pas de soi, car nous sommes d'abord préoccupés de notre propre ego

Publié le par Michel Durand

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Manifs du 5 mai 2013

 

Ce que nous avons vécu cette semaine

ce qui s’est vécu et se vivra dans diverses manifestations

les uns pour que les techniques économiques n’écrasent pas les petits

les autres pour que les techniques biologiques ne détournent pas l’humanité de sa nature

nous invite à la fraternité :

 

« Va trouver mes frères »

 

« Jésus désigne les disciples comme étant ses « frères ». C'est le fruit du mystère pascal. La fraternité est pour les chrétiens une grâce qui vient de Dieu. Au moment de la Passion et de la violence qui s'exprime à la Croix, Jésus nous sauve dans notre relation aux autres et rend à nouveau possible la fraternité qui fera le spécifique des nouvelles communautés chrétiennes.

Désormais, depuis l'envoi du Fils dans le mystère de l'Incarnation, depuis la Rédemption acquise au matin de Pâques, Jésus nous prend réellement pour ses frères (cf. He 2,10-13). Dieu en Jésus Christ s'est fait le frère de chacun. Il s'agit des disciples, mais aussi des petits, des pécheurs, des pauvres dont nous pouvons nous rendre proches. « Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). Nous-mêmes sommes invités à regarder toute personne et en particulier, selon les mots de saint Paul, la plus faible, comme étant, « ce frère, pour lequel Jésus Christ est mort » (1 Co 8,10).

Victime lui-même du rejet des hommes, Jésus, sur la Croix, nous délivre du péché de Caïn, qui, par jalousie, a tué son frère Abel. Nous pouvons souligner la réponse de Caïn lorsque le Seigneur lui demande :  « Où est Abel ton frère ? » Il répondit : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9) N'avons-nous pas ici le réflexe premier qui nous anime spontanément vis-à-vis des autres ? Prendre souci de son frère ou de sa sœur ne va pas de soi, car nous sommes d'abord préoccupés de notre propre ego. Et il y a bien des manières de refuser d'être le gardien d'autrui, de nier l'autre dans son existence et sa dignité. Il y a bien des façons de « tuer » l'autre ! »

Robert Daviaud, Pour l’amour du Christ et des pauvres, Fraternité à recevoir et à construire, Parole et Silence, 2012.

 

Telle fut l’introduction à la pénitence du culte eucharistique de ce jour à Saint-Polycarpe de Lyon. Pour en écouter ou lire l’homélie, un clic ici.

Publié dans Eglise

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