Centre de rétention (CRA) et CDS

Publié le par Michel Durand

Sr Bernadette, de la famille franciscaine, me communique ces informations qui concerne les centre de rétention et les cercles de silence.

- Visite de l’archevêque de Toulouse au centre de rétention de Cornebarrieu (Haute-Garonne).

cra1.JPG Mgr Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse, a exprimé son souhait de visiter le Centre de Rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse: « Cette démarche s'inscrit dans le cadre du soutien que j'apporte aux Cercles de Silence lancés fin 2007 par les frères franciscains sur la place du Capitole à Toulouse. Ils manifestent ainsi, tous les mois, en silence et par leurs prières, leur solidarité humaine et spirituelle avec les sans-papiers. J'avais donné au départ mon aval à cette initiative, en les mettant en garde cependant contre toute tentative d'instrumentalisation. Depuis bientôt 3 ans, ce mouvement désormais présent dans de nombreuses villes de France trouve le ton juste pour alerter les pouvoirs publics sur la condition des personnes retenues... ».

Mgr Le Gall explique vouloir visiter le Centre de Rétention de Cornebarrieu pour renouveler la demande faite, l'an dernier, que puissent être présents des aumôniers, et pas seulement catholique, dans les Centres de Rétention. Jusqu'à présent, la réponse de l'administration a été négative. Mgr Le Gall, soutenu par ses confrères de Montauban, Pamiers, Strasbourg (dont l'Archevêque est le Franciscain Jean-Pierre Grallet), veut montrer que sa démarche est avant tout pastorale.

D'après La Croix, 24 juin 2010

- Relecture (Chrétienne) concernant la participation aux cercles de silence

 Un document a été élaboré en avril afin de proposer une relecture des Cercles de Silence. Document reçu (transmis par le Cercle de Silence de Desvres)

 

Nous le reproduisons intégralement ci-dessous :

 

Proposition de RELECTURE. Il s'agit bien de relire ce temps de silence, c'est-à-dire :

-laisser monter en moi et nommer les sentiments qui traversent ce temps,

-vérifier ce que je fais de ce temps : pensées, prière,

-oser regarder quelle conversion s'opère en moi,

-voir en quoi je suis fortifié(e) dans la Foi.

Au terme, c'est notre vie de disciple à la suite de son Seigneur qui se laisse interroger en vérité.

 

Bref rappel : Le 30 octobre 2007, les Frères Franciscains de Toulouse commençaient un « cercle du silence » sur la place du Capitole de la ville.

 

Le but de cette action était ainsi exprimé:

-Faire connaître aux Toulousains l'existence d'un CRA à proximité de leur lieu de vie ;

-Dénoncer l'enfermement systématique de personnes dépourvues de papiers, alors qu'il existe d'autres moyens respectueux de la dignité humaine pour éviter qu'ils ne se soustraient aux décisions de la justice ;

-Manifester notre inquiétude devant les conditions mêmes de la détention des personnes retenues : aspect d'un camp retranché et cour très petite avec barbelés pour les jeux des enfants.

C'est à dire que notre but se limite à une seule réalité : l'enfermement.

Le moyen de l'action : un cercle du silence mensuel

Silence, en raison de la gravité extrême de la situation qui nous semble un pas de plus vers une violation organisée de l'humanité d'êtres humains.

Silence, qui est « un temps de suspense, d'arrêt, d'écoute »

Silence, une action qui unit des personnes qui seraient facilement divisées par des paroles, des idéologies ou des croyances.

Silence, parce qu'une injustice grave nécessite des moyens qui fassent ressortir la profondeur de l'atteinte à l'humanité des victimes mais aussi de l'atteinte à l'humanité des collaborateurs à cette violation. Le silence sans haine ni jugement mais qui clame ainsi être à cours de mots. Un silence qui veille à être digne, non méprisant ; un silence habité non seulement par la douleur mais exprimant le cri profond d'une humanité blessée qui reste aimante et pleine d'espérance.

 

L'intuition des Frères Franciscains a touché nombre de personnes qui se sont saisies de ce mode d'expression et les « cercles du silence » se sont multipliés dans toute la France. Nous sommes, nous-mêmes, régulièrement ou fréquemment, des participants. Devant l'ampleur de cette action, il est particulièrement important de prendre le temps de la relecture.

SUGGESTIONS POUR CETTE RELECTURE

-Quels sentiments me traversent à l'heure du « cercle du silence» ?

-Quel regard je porte sur les participants ? sur les passants de la rue ?

-Qu'est-ce qui me permet de recentrer ma pensée ?

-En quoi et comment ma vie de foi est-elle à l'œuvre ? que se passe-t-il : paix ? combat ? inquiétude ? agressivité ? lâché prise ?

-Quelles paroles de Dieu éventuellement nourrissent ce temps ?

-Comment ce temps me renvoie-t-i1 vers d'autres lieux, d'autres situations ?

-Qu'ai-je envie de dire en Eglise ? dans la société ? quelles initiatives j'entrevois?

- Jeûne contre le projet de la loi Besson devant l’assemblée nationale, à Paris

 Afin de manifester leur désaccord avec le projet de loi Besson sur l'immigration, 9 personnes ont mené un jeûne (dont Fr. Alain Richard, Franciscain, et un membre de la Fraternité Séculière) devant l'Assemblée Nationale, pendant les travaux de la Commission des lois chargée de l'examiner. Ils entendaient exprimer ainsi leur indignation contre ce projet de loi. Un rassemblement a eu lieu le 8 septembre 2010, à 13h30, pour le lancement du jeûne, avec plusieurs prises de parole sur la raison de ce jeûne. Parmi les personnes passées, il y a eu des représentants du monde protestant (le pasteur Schlumberger, président de l'Eglise réformée de France), le président de la Cimade, Mgr Jacques Gaillot. Plusieurs députés, à divers moments, ont encouragé l'initiative. Une tente avait été dressée, square Edouard Herriot. Du 8 au 17 septembre, des veillées étaient organisées; chacune étant animée par un mouvement. La Famille Franciscaine a animé celles du 10, le Comité interreligieux de la Famille Franciscaine ; celle du 12. Le Cercle de Silence du 17 septembre s'est tenu exceptionnellement à proximité de l'Assemblée Nationale : 600 participants étaient présents, place Herriot puisque les CRS, en nombre impressionnant, bloquaient l'accès à la place du Palais Bourbon où il était initialement prévu. Le conseil de la Fédération protestante y était présent, avec son président, le pasteur Claude Baty. Guy Aurenche, président du CCFD, était présent. Bien que le conseil permanent des évêques de France ait apporté son soutien, il n'y a malheureusement pas eu d'évêques en fonction pour venir visiter les jeûneurs. Après le Cercle de silence et les prises de paroles des jeûneurs et personnalités présentes, les jeûneurs ont pris une soupe et leur premier repas. Ce premier repas était également offert aux participants. Un beau moment de fraternité.

Publié dans Témoignage

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