L'ORAISON - 1

Publié le par Michel Durand

De la part de Robert Beauvery, prêtre du Prado, exégète. 1

Au moins sept méditations sur ce sujet que je pense publier à raison d'une par semaine.

 

 


L'attrait pour l'oraison mentale persiste chez beaucoup de membres du monde chrétien, même en ces temps difficiles où la personne humaine est gravement soumise à toutes sortes de dispersions qui constituent autant d'obstacles à la maîtrise consciente de soi, à l'entrée en soi-même, au recueillement intérieur.

Sans s'évader du « monde» -au sein duquel nous sommes envoyés et tenus à résidence- comment cultiver l'attrait pour l'oraison ? Comment le rendre efficient ?

Les réponses ne manquent pas ! Dieu merci !

Sessions, revues spécialisées, écoles de prière... sont nombreuses et certaines particulièrement accessibles. Ce qui manque, peut-être, ce sont des informations primaires, à la portée de tous. Essayons d'en donner une.

  • CE QUE N'EST PAS L'ORAISON

L'oraison mentale, la vraie, ne dépend pas d'une initiative personnelle, prise au gré du sujet, serait-il rempli de bonnes intentions, de fermes résolutions... Non ! l'oraison est une réponse à une invitation qui vient d'EN-HAUT, précisément par CELUI qui descend vers l'homme, le rejoint, lui offre gracieusement la possibilité d'une rencontre, d'un entretien, d'une hospitalité EN LUI.

Ainsi, l'oraison mentale n'est donc pas le fruit d'une conquête acquise de haute lutte par le sujet, au prix d'efforts volontaristes, rugueux, rapeux. Non ! elle est l'accueil humble et silencieux d'un don de Dieu, d'un moment passé avec LUI.

Si l'oraison n'est pas le fruit d'une conquête dont l'homme aurait l'initiative et la maîtrise, d'un don gratuit, néanmoins elle sollicite fermement le sujet non seulement à accueillir ce don, mais encore, à se l'approprier comme un talent à faire fructifier.

  • AVEC QUELQUES EXIGENCES

Elles sont nombreuses et ne peuvent pas être toutes découvertes, tout de suite et pour toujours. Au fur et à mesure que le sujet avance dans l'expérience de l'oraison, il apprend, par lui-même les « lois », les « chemins » les plus simples et les plus sûrs pour goûter fructueusement l'oraison. Pour l'instant, il est bon de s'arrêter aux deux premiers.

1- Etre libre de soi-même

A l'heure de l'oraison, le sujet essaie de ne plus rien faire ; de se vider de toute préoccupation; de tout lâcher en pure perte de soi; d'entrer dans le silence du cœur - la chambre intérieure! - la disponibilité, la posture de l'homme pécheur devant lui-même et, en même temps, de l'homme aimé par Celui-là qui l'invite à l'oraison ...

2- Etre un homme de désir

L'attrait initial de l'oraison doit gagner en authenticité au point de devenir un désir existentiel d'entrer en relation avec Dieu, le « voir ».

Le désir fournit à une créature circonscrite dans son épaisseur humaine, une force capable de transcender les limites naturelles...

Le désir est ainsi un authentique chemin offert à l'homme pour rejoindre Dieu.


Publié dans Témoignage

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