L’avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d’espérer

Publié le par Michel Durand

Laboratoire chrétiens et pic de pétrole / espace Saint-Ignace Lyon

Quelle société voulons-nous ? Sortir de la crise N° 3 - 8 décembre 2012.

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Voici une schéma pour guider la rencontre.

Je viens de relire les textes de Vatican II. Ils utilisent quand même un vocabulaire hors de notre langage usuel.

 

1/ D'abord, je propose d'avancer avec une méditation personnelle

 

Je pose souvent la question du « moteur » nécessaire, force intérieure, pour s’engager durablement dans les conversions nécessaires.

Suivant le témoignage de Jacques Ellul, nous avons parlé de sa foi.

Croire en Dieu, le Créateur. Croire en celui qui recommande le repos du 7ème jour et pratiquer ce repos.

« Seul le Dieu des chrétiens, réellement transcendant, extérieur et inaccessible, fournit un point de référence, autorise une opération critique à l'égard du système, rend possible la dialectique, et donc l'histoire. Et lui seul, alors que nous ne pouvons que continuer à développer, perfectionner, clore le système technicien qui nous tient prisonniers, lui seul rend possible une ouverture, une histoire autre que la technicisation » (Jean-Luc Porquet).

 

Mais ce Dieu est caché ! Inconnu ! Indicible !

Alors, il convient, dans un acte de foi d’adhérer à l’attitude mystique que l’Esprit de la Révélation biblique place en nous et manifester notre confiance en Christ libérateur, force de changement.

 (Voir l’Évangile de Marc 6, 7-13, l’homélie de Michel Durand au 15 juillet 2012 :

http://www.eglisedespentes-lyon.cef.fr/spip.php?article357).

 

 

2/ Dans les textes de l’Eglise catholique

 

2-1 L’écologie est au service du développement humain

« L’environnement naturel […] a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. » (Caritas in veritate, § 48 ; http://diaconia2013.fr/2012/02/lecologie-au-service-du-developpement-humain/)

 

2-2 Dominique Lang :

Sans être pionnière, la doctrine sociale de l’Église catholique a progressivement donné toute sa place à la thématique écologique. Un événement ecclésial majeur de ces dernières décennies.

Voir son étude :  Publication Ceras 22, novembre 2012

http://www.doctrine-sociale-catholique.fr/index.php?id=6796

 

http://ecologyandchurches.wordpress.com/tag/concile-vatican-ii/

 

2-3 Patrick de Plunkett

Au 50e anniversaire du concile Vatican II, des catholiques français prennent au sérieux la doctrine sociale de l'Eglise.

http://www.enmanquedeglise.com/article-au-50e-anniversaire-du-concile-vatican-ii-des-catholiques-fran-ais-prennent-au-serieux-la-doctrine-110578612.html

 

Quelques textes

 

Lumen Gentium 41 :

La prise de conscience écologique n’est pas encore établie clairement mais déjà le rapport au travail, dans Lumen Gentium 41 par exemple, souligne une attention singulière à la Création.

41. Les formes multiples d’exercice de l’unique sainteté

 

À travers les formes diverses de vie et les charges différentes, il n’y a qu’une seule sainteté cultivée par tous ceux que conduit l’Esprit de Dieu et qui, obéissant à la voix du Père et adorant Dieu le Père en esprit et en vérité, marchent à la suite du Christ pauvre, humble et chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sa gloire. Chacun doit inlassablement avancer, selon ses propres dons et fonctions, par la voie d’une foi vivante, génératrice d’espérance et ouvrière de charité.

 

Ceux qui ont reçu la charge de pasteurs à l’égard du troupeau du Christ doivent tout les premiers, à l’image du grand Prêtre éternel, Pasteur et Évêque de nos âmes, remplir leur ministère dans la sainteté et l’ardeur, l’humilité et la force : accompli dans ces conditions, il sera pour eux-mêmes un moyen puissant de sanctification. Choisis pour recevoir la plénitude du sacerdoce, ils bénéficient de la grâce sacramentelle pour exercer en perfection la charge de la charité pastorale par la prière, le sacrifice, la prédication, et sous toutes ses formes, le soin et le service épiscopal, acceptant sans crainte de donner leur vie pour leurs brebis et devenant un modèle pour leur troupeau (cf. 1 P 5, 3), aidant enfin l’Église par leur exemple à avancer chaque jour en sainteté.

 

À la ressemblance de l’ordre des évêques dont ils constituent la couronne spirituelle, et à la grâce de qui ils participent par le Christ, éternel et unique Médiateur, les prêtres doivent grandir en amour pour Dieu et le prochain par l’exercice quotidien de leur tâche, garder entre eux le lien de la communion sacerdotale, être riches de tous les biens spirituels et offrir à tous un vivant témoignage de Dieu, émules de ces prêtres, qui le long des temps ont laissé, par leur service souvent humble et obscur, un éclatant exemple de sainteté. L’Église de Dieu proclame leur louange. Offrant pour leur peuple et pour tout le Peuple de Dieu, au titre même de leur charge, la prière et le sacrifice, conscients de ce qu’ils font et se conformant aux mystères qu’ils accomplissent , bien loin d’être entravés par les soucis, les périls et les épreuves apostoliques, ils doivent par là au contraire s’élever à une plus haute sainteté, en cherchant dans l’abondance de la contemplation de quoi nourrir et soutenir leur activité, pour apporter leur encouragement à l’Église entière de Dieu. Que tous les prêtres et ceux-là spécialement qui, au titre particulier de leur ordination, portent le nom de prêtres diocésains, se souviennent de ce que leur sainteté peut gagner à leur union fidèle et à leur généreuse coopération avec leur évêque.

 

À la mission et à la grâce du Souverain Prêtre participent aussi d’une façon spéciale les ministres de l’ordre inférieur ; et d’abord les diacres qui doivent, en servant le mystère du Christ et de l’Église, se garder purs de tous vices, chercher à plaire à Dieu et à être devant les hommes les instruments de tout bien possible (cf. 1 Tm 3, 8-10.12-13). Les clercs, qui, appelés par Dieu et réservés pour être la part de Dieu, se préparent aux charges du ministère sous la vigilance des pasteurs, ont le devoir de mettre leur esprit et leur cœur en accord avec une si haute vocation en se montrant assidus à la prière, fervents en charité, n’ayant d’autre pensée que ce qui est vrai, juste et honorable, faisant tout pour la gloire et l’honneur de Dieu. Il faut y ajouter les laïcs choisis par Dieu qui, pour se livrer pleinement aux travaux de l’apostolat, sont appelés par l’évêque et travaillent sur le champ du Seigneur, en y faisant beaucoup de fruits.

 

Quant aux époux et aux parents chrétiens, il leur faut, en suivant leur propre route, s’aider mutuellement dans la fidélité de l’amour avec l’aide de la grâce, tout le long de leur vie, inculquant aux enfants qu’ils ont reçus de Dieu, avec amour, les vérités chrétiennes et les vertus de l’Évangile. Par là, en effet, ils donnent à tous l’exemple d’un amour inlassable et généreux, ils contribuent à l’édification de la charité fraternelle et apportent à la fécondité de l’Église notre Mère, leur témoignage et leur coopération, en signe et participation de l’amour que le Christ a eu pour son Epouse et qui l’a fait se livrer pour elle. Un exemple semblable est donné par les veuves et les célibataires dont le concours peut être pour la sainteté et l’activité dans l’Église de grande valeur. Pour ceux qui se livrent à des travaux souvent pénibles, leur activité d’homme doit les enrichir personnellement, leur permettre d’aider leurs concitoyens et de contribuer à élever le niveau de la société tout entière et de la création, à imiter enfin, par une charité active, le Christ qui a voulu pratiquer le travail manuel et qui, avec son Père, ne cesse d’agir pour le salut de tous, cela dans une joyeuse espérance, s’aidant mutuellement à porter leurs fardeaux, montant par leur travail quotidien à une sainteté toujours plus haute, même sous la forme apostolique.

 

Qu’ils se sachent eux aussi unis tout spécialement au Christ souffrant pour le salut du monde, ceux sur qui pèsent la pauvreté, l’infirmité, la maladie, les épreuves diverses, ou qui souffrent persécution pour la justice : le Seigneur dans l’Évangile les a déclarés bienheureux et « le Dieu de toute grâce qui nous a appelés dans le Christ à sa gloire éternelle, après une courte épreuve, les rétablira lui-même, les affermira et les rendra inébranlables » (1 P 5, 10).

 

Ainsi donc tous ceux qui croient au Christ iront en se sanctifiant toujours plus dans les conditions, les charges et les circonstances qui sont celles de leur vie et grâce à elles, si cependant ils reçoivent avec foi toutes choses de la main du Père céleste et coopèrent à l’accomplissement de la volonté de Dieu, en faisant paraître aux yeux de tous, dans leur service temporel lui-même, la charité avec laquelle Dieu a aimé le monde.

 

Gaudium et Spes 12

La Création est vue bonne par nature (Gaudium et Spes 12) et sa conservation par le travail participe du mouvement créateur lui-même.

 

12. Le sens de la foi et les charismes dans le peuple chrétien

 

Le Peuple saint de Dieu participe aussi de la fonction prophétique du Christ ; il répand son vivant témoignage avant tout par une vie de foi et de charité, il offre à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de lèvres qui célèbrent son Nom (cf. He 13, 15). La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs », elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel. Grâce en effet à ce sens de la foi qui est éveillé et soutenu par l’Esprit de vérité, et sous la conduite du magistère sacré, pourvu qu’il lui obéisse fidèlement, le Peuple de Dieu reçoit non plus une parole humaine, mais véritablement la Parole de Dieu (cf. 1 Th 2, 13), il s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints une fois pour toutes (cf. Jude 3), il y pénètre plus profondément par un jugement droit et la met plus parfaitement en œuvre dans sa vie.

 

Mais le même Esprit Saint ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, « répartissant ses dons à son gré en chacun » (1 Co 12, 11), les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église, suivant ce qu’il est dit : « C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme » (1 Co 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Église et destinées à y répondre. Mais les dons extraordinaires ne doivent pas être témérairement recherchés ; ce n’est pas de ce côté qu’il faut espérer présomptueusement le fruit des œuvres apostoliques ; c’est à ceux qui ont la charge de l’Église de porter un jugement sur l’authenticité de ces dons et sur leur usage bien ordonné. C’est à eux qu’il convient spécialement, non pas d’éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver pour retenir ce qui est bon (cf. 1 Th 5, 12.19-21).

 

« Si le même Dieu est à la fois Créateur et Sauveur, Seigneur et de l’histoire humaine et de l’histoire du salut, cet ordre divin lui-même, loin de supprimer la juste autonomie de la créature, et en particulier de l’homme, la rétablit et la confirme au contraire dans sa dignité. » (Gaudium et Spes 41)

 

« On peut légitimement penser que l’avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d’espérer. » (Gaudium et Spes 31)

 

 

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html

 

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

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