L’engagement en politique résulte d’un mode de vie concret et précis qui crédibilise l’orientation d’une position politique
Il se trouve que diverses rencontres en cette période m’invitent à réfléchir sur l’engagement politique. Voyons cela.
Il me semble que, pour entrer en politique, ou faire de la politique il faut tout d’abord « être politique ». Je joue avec les mots. Le Politique est nettement plus moral que la politique. Et pourtant cette dernière est indispensable.
Le principal, me semble-t-il, consiste à mener une vie qui soit conforme aux valeurs que l’on estime essentielles. En, ce qui me concerne, intimement attaché aux Paroles du Christ révélées dans les Évangiles, je ne peux vivre n’importe comment. Mon mode de vie dépend de la Révélation et de ses développements sous l’impulsion de l’Esprit Saint. Ainsi, voyant en tout homme un frère, je ne peux pas dire que les migrants n’ont pas vocation à vivre hors de chez eux. Et aucun politique se disant chrétien ne peut mettre en place des référendums pour exclure celui qui connaît la misère et la détresse sur sa terre d’origine.
Alors, le premier geste politique que je perçois est celui de la résistance. Résister à une politique qui place l’argent sur un piédestal, par exemple.
La rencontre avec deux membres d’Alternatiba, voir la vidéo, m’invite à réfléchir dans ce sens. Résister à une gouvernance qui place la croissance économique et la consommation au-dessus de tout sans se préoccuper des méfaits du réchauffement climatique.
Dimanche dernier, un frère du Prado, fêtant ses 50 ans de consécration à Dieu dans la famille du Prado, me plaça également face à cette méditation : « J’ai travaillé 18 ans comme ouvrier de quai dans une entreprise de transport de marchandises. Cette situation m’a amené à rejoindre l’Action Catholique Ouvrière où nous partageons en équipe comment notre foi est impliquée dans notre vie de travail, de quartier, dans nos divers engagements. J’ai adhéré à un syndicat. On m’a demandé de me présenter comme délégué du personnel. J’ai accepté, avec la pensée que c’était une manière d’être aussi serviteur ».
Cloé, d’Alternatiba, précise que la réalité de la Sécurité Sociale est venue suite aux résistances des salariés.
Enfin, je pense au futur numéro de la revue « Quelqu’un parmi nous ». Il porte sur les élections à venir : « À partir de la situation actuelle, de nos sociétés contemporaines, les enjeux sont importants face aux problèmes liés :
- à l’économie, l’emploi, l’écologie, la laïcité, aux migrations (politique, économique, climatique) aux réformes de l’éducation nationale, à l’avenir de l’Europe, la montée des parties d’extrême droite.
- quelle est notre responsabilité ?
- comment votons-nous ?
- comment nous informons nous pour le faire ?
- quelles sont nos interrogations, nos craintes face à l’abstention grandissante, à l’avenir de la démocratie ?
Finalement, je vous invite à me communiquer vos réponses à ces questions.