Comment le baptême nous place-t-il dans la demeure de Dieu ? Comment élabore-t-il en nous les pierres vivantes qui édifient visiblement l’Église ?

Publié le par Michel Durand

Tatouages traditionnels chez les Coptes d'Égypte : une Croix sur le poignet
Tatouages traditionnels chez les Coptes d'Égypte : une Croix sur le poignet

Tatouages traditionnels chez les Coptes d'Égypte : une Croix sur le poignet

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Lecture des Actes des Apôtres 10, 25 à 48 : « Les païens avaient reçu à profusion le don de l'Esprit Saint. »

Psaume 97 : « La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. »

Lettre de saint Jean, 1Jn 4, 7 à 10 : « Dieu est amour ... il a envoyé son Fils dans le monde pour que nous vivions par Lui. »

Évangile selon saint Jean 15, 9 à 17 : « C'est moi qui vous ai choisis. »

 

J’actualise la Parole de Dieu que nous venons d’entendre en la situant dans un contexte mondial qui prend désormais la taille du jardin où nous habitons.

Évoquons la frontière entre les deux Corées qui semble s’ouvrir.

Évoquons, les murs qui se construisent contre le Mexique, contre le Liban, la Palestine. Des murs de béton, ou des tas de sable, ou des grillages munis de barbelés qui séparent des peuples semblables. Évoquons les centres de rétention administrative pour faciliter les expulsions d’étrangers. Par exemple, Moussa vers la Guinée. Ce sont aussi des murs d’habitudes religieuses ancestrales qui divisent les croyants en un Dieu unique. Je pense aux conférences du mardi 15 mai : chrétiens et musulmans, quel échange possible ?

Sur les Terres parlementaires de Strasbourg ou de Bruxelles, sièges de l’Europe, ce sont les intérêts économiques, financiers, qui dressent des barrières juridiques face aux Subsahariens, aux Asiatiques et autres non européens. Les pays riches se protègent derrière un système libéral que pourtant ils interrogent. Les colonisations doivent-elles être vues comme des crimes contre l’humanité ?

Écoutons ce que dit l’apôtre Pierre dans la maison du centurion Corneille, militaire de l’occupation romaine.

« Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes. »

Dieu accueille les hommes, quelle que soit leur race, leur patrie. Il accueille celles et ceux qui le reconnaissent et font ce qui est juste. Celles et ceux qui sont en harmonie avec leur conscience alors que celle-ci est maintenue éveillée. Il accueille avec amour.

Comment parler de Dieu autrement qu’en manifestant son amour absolu pour tous  ? La Bonne Nouvelle de Jésus s’exprime ainsi :

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ».

« Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour ».

Aimons de cet amour.

Tous les textes de Jean l’évangéliste parlent d’Amour. Ils montrent la relation de Jésus à Dieu, son Père et la relation de Jésus envers les disciples, les hommes et femmes de son temps - de tout temps.

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».

Donner sans compter !

C’est par et dans le don d’amour que l’homme s’épanouit jusqu’à son plein épanouissement dans la résurrection. Comme nous allons le vive à l’issue de cette eucharistie avec le baptême de Nolhan, cette croissance est signifiée (rendue possible) tant par le baptême d’un bébé réalisable parce que les parents se sont engagés à provoquer et accompagner l’éveil à la foi, que par les rencontres permanentes avec et autour de l’Évangile qui donne le sens de la montée vers Dieu.

Il y a trois phases dans le cheminement avec et vers le Ressuscité :

1/ l’entrée en Église dans l’eau purifiante du baptême,

2/ la communion au corps eucharistique du Christ,

3/ la proclamation à tous de l’Évangile dans l’onction de l’Esprit saint (chrismation ou confirmation).

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie ».

Jésus Christ, mort et ressuscité par amour pour tous, se révèle également en dehors de nos murs visiblement repérés.

« Quelqu’un peut-il refuser l’eau du baptême à ces gens qui ont reçu l’Esprit saint tout comme nous ? »

Je vous montre la photo d’un christ tatoué sur un corps. Cela choque nos habitudes culturelles. Personnellement, je ne me ferai jamais tatouer le visage de Jésus sur le torse. Et pourtant, ce signe religieux n’est-il pas l’affirmation d’une adhésion au Ressuscité ? N’est-ce pas le signe visible d’un engagement auprès de celui qui sauve l’humanité ? Celui qui agit ainsi par reconnaissance des valeurs qui nous transcendent ne mérite-t-il pas respect et attention ? Je pense aux chrétiens égyptiens qui se font tatouer une croix sur la main ou sur le poignet. Ils manifestent à tous leur attachement au Christ.

 

Réfléchissons : au sein de notre monde, comment le baptême, nous place-t-il dans la demeure de Dieu ? Il élabore en nous les pierres vivantes qui édifient l’Église du Christ au milieu des hommes. Comment cela se voit-il ? Il est la présence de Dieu, Père-Fils-Esprit. Au milieu du monde, il est le signe de l’amour de Dieu pour tous. Comment cela se voit-il ? Comment le signifions-nous ayant entendu et pratiqué la parole de Jésus ?

 

"C’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure".

 

Depuis les croisades, la famille Razzouk tatoue les pèlerins en Terre Sainte

 

 

 

Publié dans Eglise, Témoignage, évangile

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