Il les bénissait, se sépara d’eux, était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie
« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » (Lc 24, 46-53)
Ascension
Nous sommes invités à gravir les pentes de notre humanité afin de rejoindre la splendeur de la lumière divine.
Nous sommes invités à regarder les bas-fonds de la Terre pour élever vers le ciel. J’ouvre cette page à l’adresse de Jean-Marie Delthil.
Une Nuée.
Voici le rêve qui me fut donné de faire (et de vivre) il y a deux nuits :
Je me trouvais dans la Cuvette grenobloise, non loin de la ville de Fontaine où j'ai habité un bon nombre d'années… Un peu vers l'Est de cette cité se trouvait une Montagne extrêmement abrupte, raide – que curieusement je n’avais encore jamais remarqué et admiré… Une Montagne de toute beauté, en fait – mais tellement impressionnante !
Je m'en approchais : le temps était admirable, le ciel complètement dégagé, un fort vent de Nord et bien frais nous balayait allègrement – nous – car nous étions plusieurs, en fait, à tenter l'ascension de cette puissante Éminence.
Une Nuée… une immense Colonne de fumée épaisse et sombre et qui n'avait pas de fin, s'élevait de ce point culminant vers le ciel – derrière : une lumière ou bien plutôt un feu intense qu'on ne pouvait véritablement identifier, mais qui nous faisait bien comprendre l'immensité des lieux !…
J'étais donc, à un moment, aux prises avec ces pentes abruptes, très raides… le vide se creusait sous mes pas – un vide où l'on devinait les habitations et autres immeubles de la ville de Grenoble, mais rendus à l'état de jouets d'enfants tant ils étaient éloignés et petits… Mes mains, pour faciliter mon ascension, ne parvenaient à trouver que de vagues mottes de terre, quelques cailloux plus ou moins arrimés et autres touffes d'herbe faiblement enracinées à la pente ; inutile de vous dire que pour moi cette dernière s'avérait être extrêmement difficile, dangereuse, voire tout bonnement impossible à gravir.
Je me souviens qu'à un moment donné, étant sur le point d'abandonner ma course ou tout du moins d'en rester là, je vis tout près de moi quelques « personnes » – des « Anges »pourrait-on dire – à l'allure pourtant parfaitement humaine, mais n'éprouvant, ma foi, aucune difficulté pour se rendre vers le Sommet tout en grimpant.
Je n'en éprouvais aucun dépit, mais plutôt, et finalement comme une sorte d'encouragement, ainsi que de soulagement.
Voilà.
Comme ce rêve était beau !… Cette vue de la Montagne, ces paysages merveilleux qui nous environnaient… – Cette Nuée !
Jean-Marie Delthil. Bonny, le 29 septembre 2019.