Vécue par les chrétiens au quotidien, la présence de l’Évangile peut irriguer, convertir la crise anthropologique et socio-environnementale

Publié le par Michel Durand

Vécue par les chrétiens au quotidien, la présence de l’Évangile peut irriguer, convertir la crise anthropologique et socio-environnementale

Source ce l'illustration

 

 

Pour la rencontre « groupe Theobald »  de ce mois, Bernard a rédigé cette page.

 

En 2015 le pape François a évoqué un nouvel humanisme, déjà appelé de ses vœux devant le conseil de l’Europe l’année précèdente. Nous sommes à un changement d’époque caractérisé dans une profonde crise de confiance dans le « vivre ensemble » Le style christien et les ressources de l’Évangile sont une réponse pour retrouver la confiance et l’espérance. Comment faire retentir l’Évangile à partir du centre de la foi, le kérygme ou la Bonne Nouvelle.

La situation inédite de cette crise de confiance traverse nos sociétés. À cela s’ajoute la gravité de la crise écologique et la fascination qu’exerce sur nous l’évolution exponentielle des techno et bio science. L’Église et nous-mêmes nous pouvons nous interroger sur l’impact de l’Évangile que nous avons à annoncer à temps et à contretemps. La figure du Christ s’y manifeste. La concordance avec Jésus, sa sainteté, l’absence de mensonge nous conduit à une hospitalité illimitée, radicalement ouverte. La foi se situe à la suite du Christ Jésus, le « Saint de Dieu ». La manière du Christ Jésus est l’offre d’une hospitalité gratuite.

La présence de l’Évangile peut irriguer la crise anthropologique et socio-environnementale. Nos lieux de formation à la confiance se retrouve dans la famille où s’exprime la joie d’une nouvelle génération, engendrée à la confiance de l’avenir. L’apprentissage d’une culture démocratique et laïque , la formation à l’art du débat, de la délibération et de la décision collective contribuent aussi à la confiance. Le deuxième volet de cette présence hospitalière concerne la crise socio environnementale pour « écouter le cri des pauvres et la clameur de la terre » Dans ce domaine des leaderships sont à trouver car nous n’avons pas encore la culture nécessaire.

Rendre possible un nouvel humanisme en créant la confiance qui prend la figure de l’Espérance, manière d’approcher la résurrection. Dans ce domaine l’Église a une ressource remarquable la Bible : « la parole de Dieu pour celui qui a des oreilles pour entendre ». Ce texte de Christoph Theobald nous interpelle et nous propose l’Évangile et le style « christien » à la suite du Christ Jésus le Saint de Dieu. L’Évangile et la personne du Christ Jésus nous apportent un éclairage repris dans ce texte sous le terme d’hospitalité gratuite et de développer notre capacité et notre force de donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement.

Comment concrètement, ici et maintenant proposer de nouveaux chemins pour plus de confiance et d’espérance. Une première piste est de se laisser bousculer par ce diagnostic même si ça percute nos habitudes et notre confort de notre foi et de notre Église. Nous avons plusieurs façon concrète de connaitre et approfondir l’Évangile : la liturgie de la parole à la messe, les groupes de réflexions ou la formation. Des pistes de la vie courante nous sont proposées dans nos lieux de formation, la famille, l’école et la vie associative et politique. Le chemin est à trouver en permanence sans s’enfermer dans une sensibilité ou une autre. Nous avons à apprendre à prendre la parole , développer le débat et non l’affrontement, décider collectivement sans manipulations et ne pas être uniquement suiveur dans l’esprit de l’Évangile à la suite du Christ Jésus.

 

 

Et je reçois ce courriel :

La CEF (conférence des évêques de France) condamne les violences des manifestants avant de condamner celles de l'État et du gouvernement, tout en appelant à la prière (au lieu d'appeler à la mobilisation)... quelle misère ! (cf. ci-dessous, article copié sur le site du Monde, et je te mets encore en-dessous une citation de Dom Helder Camara).

 

Les évêques français inquiets de « l’état du tissu social » 

Le président de la Conférence des évêques de France s’est inquiété, mardi, des « violences constatées » en marge du mouvement de contestation des retraites qui sont, selon lui, « un symptôme alarmant de l’état du tissu social ».

« Les violences constatées en marge de certaines manifestations ou ces derniers jours, les violences commises par certains groupes qui érigent la violence en arme politique, les drames parfois provoqués par les réactions pas toujours assez maîtrisées de ceux qui servent l’ordre public, troublent nos concitoyens ; elles sont un symptôme, un symptôme alarmant de l’état du tissu social », a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, en ouvrant l’assemblée plénière de la CEF à Lourdes.

« La crise autour de la réforme des retraites met en question fortement les processus de concertation et de décisions collectives prévus par nos institutions ou, à tout le moins, leur mise en oeuvre concrète », a-t-il aussi estimé, selon son discours, transmis à la presse. « Nous prierons pour nos responsables politiques chargés de tracer des voies d’avenir qui puissent constituer un bien commun à tous, par lequel tous et toutes se trouvent, à un degré ou un autre, fortifiés, grandis, encouragés à vivre », a-t-il encore déclaré ».

Dom Hélder Pessoa Câmara, Spirale de violence , Paris, Desclée de Brouwer, 1970 :

 

Il y a trois sortes de violence. 

- La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. 

- La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. 

- La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.

 

 

Nous prierons pour nos responsables politiques

Selon mon regard, il y a aussi à prier pour (avec) les manifestants.

 

Source de la photo

 

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