À partir de ce que vit le monde, une lente annonce du Christ.
Les préalables
L’Espace Confluences, outil que nous avions reçu, il y a 20 ans, dans la très passante rue Saint-Jean (Vieux-Lyon), fermera bientôt ses portes. La présence d’Église qui utilisera ce lieu devrait suivre de nouvelles orientations.
C’est en pensant à ce changement qu’un ami m’a communiqué une recension du livre du Cardinal Godfried Danneels, « N’éteignez pas le souffle »,éditions Bayard, publiée dans le Pèlerin.
Je cite quelques passages, une manière de nous donner envie de lire ces entretiens conduits par Dennis Gira.
Il s’agit d’annoncer l’Évangile dans ce monde.
Mission qui demeure, bien sûr, celle de Confluences, quelle que soit son implantation.
Cardinal Danneels :
« Aujourd'hui, à une époque où nos sociétés ne brillent pas par leur connaissance des repères bibliques, une approche kérygmatique, une annonce abrupte du mystère du Christ, peut marcher dans certains cas, mais d'une manière générale, il faut admettre que la parole passe difficilement, parce que les bases bibliques qui permettent de l'entendre réellement ne sont tout simplement pas là. Paul a aussi une autre façon d'annoncer l'Évangile, celle qu'il utilise sur l'Aréopage d'Athènes. Là, il a commencé par chercher des points d'accroche dans son auditoire. Il leur explique comment, en entrant dans la ville, il a vu une statue dédiée au dieu inconnu. Alors, il loue ce peuple qui s'occupe si bien de tous les dieux, jusqu'au point de penser à celui qui leur est inconnu ; et il dit tout cela pour leur expliquer qu'il est venu précisément pour leur annoncer le véritable Dieu. ( ... )
Il y a donc une évangélisation directe, celle que Paul pratique le plus souvent parce qu'il va dans les synagogues. Mais il y a également une évangélisation plus lente qui prépare d'abord le terrain, cherche des points d'accroche et puis, quand tout est en place, annonce le Christ. Je crois que dans notre culture, pour le moment, le terrain n'est pas préparé. La connaissance religieuse est remplacée par un vague désir religieux, indéfini et indéterminé. C'est pourquoi je pense qu'il faut privilégier la méthode employée par Paul à Athènes, tout en reconnaissant ses limites. »
Si les universités catholiques ne sont là que pour prouver que le magistère a raison, elles ne seront 'plus des universités catholiques, mais des universités pontificales.
Je crois que nous nous trouvons au plein cœur d'une crise de civilisation extrêmement dangereuse qui n'est pas uniquement liée à l'homosexualité mois aussi à l'érotisme ambiant, à l'incapacité de supporter la moindre souffrance, à la soif d'être toujours dans un bonheur qui n'est pourtant qu'imaginaire. Dans cet appauvrissement terrible, le véritable amour devient impossible. On ne peut plus aimer que soi-même.
Je trouve que reconnaître deux rites (dans la liturgie) sera extrêmement lourd de conséquences, beaucoup plus qu'on ne l'imagine. Il ne faut pas oublier que la liturgie est une chose puissante, que ce n'est pas simplement une question de rite. Elle nourrit tout un style de vie, toute une manière de vivre la foi. Alors, j'ai peur que celte solution ne consacre une division à l'intérieur de l'Église.
Nous vivons la liturgie de manière cérébrale et verbale. Nous avons toujours tendance à faire prévaloir la pensée et la raison sur l'émotion, l'affect, le sentiment. ( ... ) Mais il ne faut pas oublier que le catholicisme authentique valorise à la fois le corps, le cœur et la tête.
Quand on ne réunit plus, comme au concile, tous les évêques pour décider de l'avenir de l'Église, c'est l'administration qui reprend les rênes. ( ... )
Les évêques eux-mêmes sont en partie responsables de la centralisation dans l'Église. Il arrive qu’ils ne disent rien sur des problèmes qu'ils connaissent pourtant très bien. (Ils) pourraient parler beaucoup plus. Et ils seraient écoutés.
Ce que j'aimais beaucoup, c'est que Confluences ne cachait pas ce qu'elle était, mais ne faisant aucun prosélytisme, d'où une impression d'ouverture à l'autre. (Lettre d'un visiteur)
L’Espace Confluences, outil que nous avions reçu, il y a 20 ans, dans la très passante rue Saint-Jean (Vieux-Lyon), fermera bientôt ses portes. La présence d’Église qui utilisera ce lieu devrait suivre de nouvelles orientations.
C’est en pensant à ce changement qu’un ami m’a communiqué une recension du livre du Cardinal Godfried Danneels, « N’éteignez pas le souffle »,éditions Bayard, publiée dans le Pèlerin.
Je cite quelques passages, une manière de nous donner envie de lire ces entretiens conduits par Dennis Gira.
Il s’agit d’annoncer l’Évangile dans ce monde.
Mission qui demeure, bien sûr, celle de Confluences, quelle que soit son implantation.
Cardinal Danneels :
« Aujourd'hui, à une époque où nos sociétés ne brillent pas par leur connaissance des repères bibliques, une approche kérygmatique, une annonce abrupte du mystère du Christ, peut marcher dans certains cas, mais d'une manière générale, il faut admettre que la parole passe difficilement, parce que les bases bibliques qui permettent de l'entendre réellement ne sont tout simplement pas là. Paul a aussi une autre façon d'annoncer l'Évangile, celle qu'il utilise sur l'Aréopage d'Athènes. Là, il a commencé par chercher des points d'accroche dans son auditoire. Il leur explique comment, en entrant dans la ville, il a vu une statue dédiée au dieu inconnu. Alors, il loue ce peuple qui s'occupe si bien de tous les dieux, jusqu'au point de penser à celui qui leur est inconnu ; et il dit tout cela pour leur expliquer qu'il est venu précisément pour leur annoncer le véritable Dieu. ( ... )
Il y a donc une évangélisation directe, celle que Paul pratique le plus souvent parce qu'il va dans les synagogues. Mais il y a également une évangélisation plus lente qui prépare d'abord le terrain, cherche des points d'accroche et puis, quand tout est en place, annonce le Christ. Je crois que dans notre culture, pour le moment, le terrain n'est pas préparé. La connaissance religieuse est remplacée par un vague désir religieux, indéfini et indéterminé. C'est pourquoi je pense qu'il faut privilégier la méthode employée par Paul à Athènes, tout en reconnaissant ses limites. »
Si les universités catholiques ne sont là que pour prouver que le magistère a raison, elles ne seront 'plus des universités catholiques, mais des universités pontificales.
Je crois que nous nous trouvons au plein cœur d'une crise de civilisation extrêmement dangereuse qui n'est pas uniquement liée à l'homosexualité mois aussi à l'érotisme ambiant, à l'incapacité de supporter la moindre souffrance, à la soif d'être toujours dans un bonheur qui n'est pourtant qu'imaginaire. Dans cet appauvrissement terrible, le véritable amour devient impossible. On ne peut plus aimer que soi-même.
Je trouve que reconnaître deux rites (dans la liturgie) sera extrêmement lourd de conséquences, beaucoup plus qu'on ne l'imagine. Il ne faut pas oublier que la liturgie est une chose puissante, que ce n'est pas simplement une question de rite. Elle nourrit tout un style de vie, toute une manière de vivre la foi. Alors, j'ai peur que celte solution ne consacre une division à l'intérieur de l'Église.
Nous vivons la liturgie de manière cérébrale et verbale. Nous avons toujours tendance à faire prévaloir la pensée et la raison sur l'émotion, l'affect, le sentiment. ( ... ) Mais il ne faut pas oublier que le catholicisme authentique valorise à la fois le corps, le cœur et la tête.
Quand on ne réunit plus, comme au concile, tous les évêques pour décider de l'avenir de l'Église, c'est l'administration qui reprend les rênes. ( ... )
Les évêques eux-mêmes sont en partie responsables de la centralisation dans l'Église. Il arrive qu’ils ne disent rien sur des problèmes qu'ils connaissent pourtant très bien. (Ils) pourraient parler beaucoup plus. Et ils seraient écoutés.