De la nécessité du débat pour se réformer

Publié le par Michel Durand

N’est-ce pas céder à une mode que de se décider à créer son propre Blogue ?

Avec ce medium, je pense plutôt découvrir une ouverture vers des inconnu(e)s –futur(e)s ami(e)s- désireux(ses) de communiquer des avis essentiels. Les « billets » à échanger éclaireront, je l’espère, toutes personnes en quête de sens. En bref, un échange d’avis pour une quête de sens à la vie.

Chrétien (ou essayant de demeurer fidèle aux Paroles de Christ), j’entretiens la conviction que le langage religieux aura toujours tendance à s’écarter de la bienheureuse annonce de Jésus, sa Bonne Nouvelle (Evangile). Aussi, pour que l’Institution “Eglise” rejoigne sa réalité d’“Assemblée” de Jésus, Verbe du Père, “Corps du Christ”, elle doit sans cesse se convertir. Dans les années 60, grâce aux réflexions des évêques réunis en Concile, on affirmait, dur débat, que l’Eglise est invitée à toujours se réformer. L’Église ? c’est-à-dire tous ceux et celles qui reconnaissent dans leur vie la force du baptême.

De la nécessité du politique.
Le fait que nous ayons bientôt des élections invite à réfléchir sur l’importance du politique. Des membres du Mouvement Chrétien des Cadres et des dirigeants du Loiret se posent la question : « Par endroits, on entend dire : "Pourquoi l'Eglise s'intéresserait-elle à la politique ?". "Ne serait-ce pas une remise en cause de la séparation des pouvoirs ?". "Jésus n'a-t-il pas dit qu'il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ?" » Voir le blog du MCC du Loiret.
Personnellement, je pense que cette question n’a pas lieu d’être. L’engagement au service de son voisin est une nécessité. Il ne peut y avoir de séparation entre l’adhésion à Dieu et la reconnaissance de la dignité de son concitoyen de la planète Terre.
Matthieu 5, 43-46 : « Vous avez entendu qu'il a été dit : «Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.» Eh bien, moi (Jésus) je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous deviendrez les fils de votre Père qui est dans les cieux. Car il fait lever son soleil aussi bien sur les méchants que sur les bons, il fait pleuvoir sur ceux qui lui sont fidèles comme sur ceux qui ne le sont pas. »
Les évêques de France ont publié un texte allant dans ce sens : Qu’as-tu fait de ton frère ?

Sans être un groupe de pression
Les chrétiens (l’Eglise) ne forment pas de groupes de pression agissant comme le font dans les couloirs du pouvoir les professionnels de l’économie, (lobby, lobbies). Ils tentent de modifier le cours des évènements en travaillant à la racine des consciences. On peut pourtant se questionner sur les pratiques de quelques groupes, par exemple l’Opus Dei.
Tous les secteurs du quotidien sont concernés :
travail – repos – voyage – loisirs – culture - environnement – pays riches et pays pauvres – santé – famille – affectivité – amour – fécondité - éducation …
autant de sujets sur lesquels j’aimerai bien, au cours des semaines, échanger avec vous en toute liberté.
Ce n’est pas le dogme qui compte avant tout. Mais, en première ligne se trouve notre libre perception de l’universel message d’Amour du Créateur de toutes choses. Il est à souhaiter que cette découverte personnelle ne s’oppose pas au contenu dogmatique. En ce sens, n’oublions pas une devise régulièrement pratiquée à Confluences, association pour la promotion d’un temps libre édifiant : « fidèle à la rectitude de sa conscience, ce que l’homme découvre par lui-même quand il est ému par la beauté ne s’oppose pas à ce que Dieu dit de lui dans sa révélation ».
Ma réflexion dépend sans aucun doute des multiples rencontres et lectures que je peux faire, lectures choisies en fonction de mes intérêts et convictions. Jean-Luc Macia, dans l’éditorial de la Croix du mardi 6 mars 2007, écrit : « Le nombre des personnes se déclarant catholique, on le sait, continue de diminuer. Il est possible que les premiers à quitter le giron du catholicisme fassent partie des “progressistes” que l’Eglise a patiemment conquis pendant le première moitié du XXe siècle, notamment à travers les actions de l’ACO, de la JOC ou de la CFTC. La part des partisans de la gauche se restreindrait ainsi parmi la population catholique ». Cette hypothèse demande à être confirmée ou infirmée , surtout il convient d’élucider et de dire clairement ce qui provoque des départs qui se pratiquent souvent, comme en le dit, sur « la pointe des pieds », alors que le visage d’une Eglise affirmant son autorité et sa vérité est tendance. Plus que l’affirmation : qui peut prétendre connaître Dieu ? c’est la recherche qui est sur le sentier du vrai.

Publié dans Eglise

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