Il faut entendre ce que disent les catholiques dans les paroisses
L’Église doit renouer avec « son ancienne tradition démocratique ».
Des espaces de consultation dans l’Eglise
C’est cette culture « démocratique » de l’Église qui est ici interrogée. « Peut-être cette contestation est-elle le signe d’un manque de consultation habituelle et d’espaces de dialogues, qui sont pourtant prévus dans l’Église » , note le P. Dominique Barnérias, prêtre du diocèse de Versailles et auteur d’une thèse sur les synodes diocésains.
En France, le problème de l’accès à la communion des personnes divorcées remariées est quasi-systématiquement abordé lors des synodes. Pour Arnaud Join-Lambert, les conseils pastoraux et presbytéraux placés autour de l’évêque, voire – au niveau supradiocésain – le Forum européen des laïcs, reconnu par Rome, sont d’autres lieux possibles de discussion.
Pour ce théologien, « de tels mouvements ne peuvent rester sans écoute » , car « ne pas être écouté peut provoquer une sorte de frustration ». « Même si ce n’est pas facile et s’il se sent coincé, le rôle de l’évêque est de tenir les deux bouts, de maintenir la communion dans son diocèse » , affirme-t-il. D’autant que si, comme les évêques belges l’ont rappelé, certaines questions sont du ressort de « l’Église universelle », d’autres – comme les liturgies dominicales – dépendent, au moins en partie, de lui. « L’Église ne peut être une démocratie mais Vatican II, avec les synodes, les conseils pastoraux ou presbytéraux, a créé les outils adaptés à notre culture démocratique, estime ce théologien. Les pères conciliaires avaient vu venir cela. »
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Pour aller plus loin :
Ouest-France, un vent de contestation dans l'Eglise
Rouen, Lettre ouverte aux chrétiens du diocèse de Rouen, un groupe de laïcs