L’Église face aux inévitables médias de communication. Sont-ils neutres ?

Publié le par Michel Durand

Le dilemme du chartreux, Médias et Eglise

 

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Je pense que l’on n’apprend rien de vraiment nouveau avec l’ouvrage de Pierre de Charentenay, jésuite, directeur de la revue Études. Néanmoins, la lecture de ces 235 pages mérite d’être accomplie. Entre autres, elles apportent, par une lecture facile, une juste photographie de l’Église catholique.

On parle de Média comme on parle de l’Argent, de Capital ; ce ne sont que des outils, des moyens. L’Argent, dit-on, n’est pas mauvais en soi ; c’est l’usage qui en est fait qui peut être mauvais. Il peut également être bon. Pourtant, l’Évangile dit que l’homme ne saurait avoir deux Maîtres : ou il adore Dieu, ou il adore l’Argent. Les Médias ne seraient-ils pas Belzeboul – comme l’Argent ?

« Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. »

Dieu ou l’argent idolâtré.

Pierre de Charentenay est catégorique :

« Il apparaît clairement que le discernement doit s’exercer plus qu’ailleurs dans ce rapport aux médias, qu’il ne faut ni diaboliser, ni aduler. Ils sont un instrument pour la vie en société d’aujourd’hui qui doit être maîtrisé pour être mis au service de chacun et de sa relation avec tous ». (page 231)

 

Au temps de Jésus (comme en tout temps) les malades, les exclus subissent un manque dans leur vie d’hommes et de femmes. On dit, autour d’eux, que Jésus comblait ce manque. Ils ont confiance. Ils ont foi en Jésus. « Seigneur, si tu veux (tu le peux), guéris-moi ! ». Jésus : « Comme ta foi est grande ! Va, qu’il en soit selon ton désir. » Et il fut guéri sur-le-champ, à ce moment même. « Va te montrer aux prêtres et ne dis rien à personne. »

 Discrétion.

Aucun triomphalisme dans l’attitude de Jésus. Beaucoup de personnes peuvent voir et ne sont témoins de rien. Les membres de sa famille, les scribes et les pharisiens, scandalisés dans leur conception religieuse parce que Jésus ne respecte pas la Loi, par exemple, du Sabbat, disent, les uns qu’il a perdu la raison, les autres qu’il est possédé par Satan. Jésus continue sa route. Tout cela, nous le voyons, l’entendons en lisant Marc.

Jésus, fils de Marie et de Joseph, est bien concret. Il mange, il boit, il parle, il écoute, il enseigne, il fait le bien. Les foules venaient à lui, même de loin, pour être guéries.  Jésus développe en eux leur part d’humanité. Il accomplit pour eux un accroissement de dignité, un meilleur humain. De très nombreux « bénéficiaires » disparaîtront dans la foule. L’Evangile n’en parle plus. Quelques-uns deviendront disciples. Ils se mettent à la suivre pour entendre sa parole, son enseignement, pour mieux cerner sa personne : mais, qui est Jésus qui nous parle tellement bien de Dieu, avec autorité (il n’est pas comme les bafouilleurs légalistes, scribes, pharisiens ou autres prêtres, lévites) ? Et qui est Dieu qu’on peut si fort blesser en blessant l’homme ( ?)  dit une hymne.

(Hymne est du féminin pour désigner un chant religieux catholique).

D’autres, enfin, deviendront Apôtres, les envoyés du Père.

Publié dans évangile

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