Le sens de l’homme ? On parcourt les déserts de l’exil, avec pour oasis le pressentiment qu’il suffirait d’un rien pour qu’on soit chez soi
Cette peinture de Louis Cane (que j’ai déjà eu l’occasion de projetée) montre bien comment, aujourd’hui, le monde voit le crucifié. Toute la violence des hommes est concentrée sur cette toile. Camp de concentration devant lequel l’homme libre - ou celui qui se croit libre – n’imagine se protéger que grâce à la dérision.
« Les chefs ricanaient en disant : “il en a sauvé d’autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le messie (l’envoyé) de Dieu” ».
Mais Dieu est mort. Aucun espoir n’existe. Dieu est bien mort et cette mort entraîne la mort de l’homme. Le diable aussi est mort.
Les plus orgueilleux parmi les humains sont ceux qui disparaissent les premiers. Ils se sont enfermés dans leur propre conviction et répètent sans cesse que s’ils n’arrivent pas à obtenir le bonheur, la vérité par leur propre force, rien ne se produira. L’espoir a disparu de la terre, car l’homme, en y mettant violemment sa marque a refusé de voir qu’il ne peut pas agir seul. Il se croit autonome. Olivier Rey (nous en avons parlé hier au laboratoire de CPP) parle d’une folle solitude : le fantasme de l’homme auto-construit. Voir également ici
Les sciences, notamment dans le domaine de la biologie expérimentent des procédés apte à créer le vivant qui ne peuvent que nous questionner. En 2010, M. Krouchner suggéra que la valeur de loi bioéthique dépendra de l’humanité dont l’homme est capable aujourd’hui.
Or, il se trouve que ce crucifié est Roi !
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