Il n’est pas question de ne se soucier que des chrétiens, mais d’avoir soin de toute personne avant tout parce que ces gens sont des humains

Publié le par Michel Durand

Reuters/Reuters - Près de la ville turque de Suruç où des tentes étaient en train d'être montées pour accueillir les réfugiés Kurdes de Syrie.

Reuters/Reuters - Près de la ville turque de Suruç où des tentes étaient en train d'être montées pour accueillir les réfugiés Kurdes de Syrie.

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Au cercle de silence, Lyon - Place des Terreaux

Hier soir à l’issus du cercle de silence de ce mois d’octobre, j’ai échangé quelques mots avec une religieuse franciscaine revenant du Proche Orient. Ses paroles sont terrifiantes. Les familles fuient hors de chez elles. Les mères ont faim et soif. Les enfants en très bas âge ne sont plus alimentés. Assoiffés et sous-alimentés les femmes n’ont plus assez de lait. Ai-je bien compris ? Les enfants meurent dans les bras de leur mère.

« Ce que j’ai entendu, explique cette religieuse, me rappelle ce qui s’est passé avec les Arméniens à Smyrne en 1922 ».

Et elle me commente qu’il n’est pas question de ne se soucier que des chrétiens. Ce sont tous les gens, quelle que soit leur religion ou ethnie, qui sont concernés par notre attitude. Nous devons avoir souci de toute personne avant tout parce que ces gens sont des humains.

Alors je me demande ce qu’il faudrait faire pour éviter les exils mortels. À juste titre, semble-t-il, les gouvernements font tout leur possible pour ne pas entrer en guerre. Une guerre locale qui deviendrait assez vite mondiale. Les interventions de la France en Libye ne furent pas le support d’un futur meilleur. Mais va-t-on laisser des mères avec enfant dépérir dans leur exil ?

Et ces gens de plus en plus nombreux qui frappent aux portes de l’Europe doit-on les livrer aux mains de Frontex qui n’a que mission de les repousser hors Europe ?

La lecture de l’Évangile de ce jour, Luc 11, 5-13, invite à croire en la force de la prière. « Celui qui demande reçoit ».

Les croyants en Dieu du cercle de silence, se tourne effectivement vers la puissance du Père qui donne l’Esprit à qui le demande ». Mais, je me dis : quelle épreuve pour la foi, de voir tant de prières silencieuses et si peu de répondant dans l’accueil du migrant, si peu de paix dans les pays en conflits. Tant de gens perdus sur les routes, dans les forêts, dans les déserts, dans des camps de réfugiés et si peu d’entente fraternelle ou simplement humaine.  Comment soutenir une population par des frappes aériennes, et fermer sa porte européenne ? Je n’oublie pas que les drones américains pourchassant les talibans, conduisent à la mort des familles entières de villageois dans les montagnes au nord-est du Pakistan.

Jérémie, reviens, ils sont devenus fous !

Cette phrase d’Emmanuel Laffont, crée un lien entre, les raisons économistes des partisans d’un toujours plus dans la production de produits à consommer et le non-respect de l’homme. Car, s’il y a la guerre, n’est-ce pas parce que certains veulent plus de pouvoir économique en prenant à autrui ? Comment se fait-il que l’on ne parle jamais de ceux qui financent les armes lourdes, outils essentiels pour mettre des familles hors de chez elles ?

Celui qui cherche, trouve.

Que de foi en la force de la prière faut-il !

Que de confiance en l’homme que de se réunir mensuellement  pour en appeler, dans le silence, à la conscience humaine ! La réveillé.

C’est ce que m’a dit un jeune homme, regardant hier quelques minutes le cercle de silence. « Il est utile de chercher à réveiller notre conscience ». 

 

 

 

 

 

 

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