Présence du Verbe en nous ! Plus que la fête de l’anniversaire de la naissance de Jésus, fêtons l’accueil en notre esprit et chaire de la Parole
Bruno Gratas, Nativité - crèche : Paul Malo / Aleteia Ils ont tout perdu, sauf la vie et la foi, chrétiens d'Ankawa, - Manif Jamais sans Toit Lyon
Tous, certes, nous ne partageons pas la certitude que le Créateur de toutes choses puisse être venue en nos langues humaines communiquer la force de son amour. Il faut quand même reconnaître que c’est incroyable : le Verbe de Dieu devient chair de notre chair humaine.
Tous, par contre, nous croyons que le bonheur serait immense si les hommes répondaient unanimement à leur vocation à rejoindre le vrai, le juste, le respect d’autrui. En un mot : l’Amour.
Je redis aujourd’hui que la Vérité que l’homme est capable de découvrir en lui-même, par lui-même, quand il répond, suivant sa conscience, à sa vocation universelle de vivre la fraternité, ne s’oppose pas à ce que Dieu dit de l’homme. Mais, comme rien de ce que nous vivons et observons ne le prouve, la sagesse universelle possible relève plus du domaine de la foi, de la conviction que de la connaissance.
Depuis le 21 décembre, la nuit recule devant le jour. La lumière grignote chaque instant sur l’obscurité. Une nouvelle ère s’installe. Espérance qui requiert toutes les secondes un combat. Foi en l’homme, foi en Dieu. Où est a sagesse d’un monde meilleur ?
Reconnaissons que nous expérimentons une grande épreuve.
Lorsqu’elle laisse à la rue des familles déboutées du droit d’asile, l’Europe s’enfermant dans une économie pseudo libérale, ne montre pas plus de sagesse que les pays en guerres fratricides.
L’œuvre de Bruno Gratas illustrant une fois de plus mon message de Noël et de nouvelle année n’est pas d’aujourd’hui. Je l’ai déjà montrée. Elle symbolise complètement le non-accueil que les puissants, les idéologues au nom de la religion du dieu-argent ou du dieu-tribal imposent aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui.
De vrai Dieu il n’y a que celui qui offre l’Amour. Amour universel d’un Père qui voit en chacun un fils, des frères et des sœurs.
La crèche de Bruno Gratas, une année de plus, interroge les États qui, bouclant les immeubles vides de cordons de CRS, disent ne pas avoir de quoi loger les migrants.
Et si tous les « collectifs Jamais sans toit » pouvaient se réunir pour obtenir des hommes la juste Vérité ?