Changeons, pour que le monde vive, pour que Dieu soit loué !

Publié le par Michel Durand

Brueghel l’Ancien – La Prédication de Saint Jean-Baptiste, 16e ou 17e siècle.

Brueghel l’Ancien – La Prédication de Saint Jean-Baptiste, 16e ou 17e siècle.

 

Du livre du prophète Baruc : « Dieu va déployer ta splendeur » (Ba 5, 1-9)

Psaume : Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 : Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête

Lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens : « Dans la droiture, marchez sans trébucher vers le jour du Christ » (Ph 1, 4-6.8-11)

Évangile selon saint Luc : « Tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 1-6)

Enregistrement de l'homélie ci-dessous.

C’était en l’an 2015, le 30ème jour du mois de novembre. À Paris (Bourget), les 150 chefs d’État présents ont prononcé leurs bonnes intentions dans la lutte contre le réchauffement climatique. Certains ont même espéré pouvoir obtenir que l’on ne dépasse pas les 1, 5° Celsius, précisant qu’aucun État ne devrait pouvoir  se soustraire à ses engagements. (Voir ici)

C’était en l’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, un homme vêtu des vêtements des prophètes prononça un discours de conversion dans un lieu désert désert. En effet, non loin du Jourdain, dans des endroits très calmes, des hommes, des femmes se sont retirés pour réfléchir sur le sens de leur existence. À quoi sert de travailler, de produire de nombreuses richesses matérielles  puisque tout cela sera abandonné avec la mort ? Nous connaissons cette parabole de Luc ;

« Dieu lui dit : insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme. Et ce que tu as amassé, qui l’aura ? Ainsi en est-il de celui qui thésaurise pour lui-même, au lieu de s’enrichir en vue de Dieu. » (Luc 12, 16-21)

De l’an 15 à l’an 2015, ne pensez-vous pas qu’il y a une similitude ? La vie économique et politique suit son chemin. Côté soleil de ce mois en rend compte. J’en lis les titres : exercer notre responsabilité de citoyens ; résumé de l’encyclique Laudato si ; un texte exigeant ; l’humanité a besoin de changer ; loué sois-tu Jésus ! Tout est dit. C’est dans le plus concret de notre quotidien que Jésus, pure Parole de Dieu, se présente. Et son porte-parole, Jean, le baptiseur, demande à celles et ceux qui sont déjà en recherche, de ne pas hésiter à poser des actes de conversion. Conversion ?

Ce mot, peut-être nous  l’employons trop et nous en avons perdu la réelle signification. Parlons plutôt de révolution, de retournement, de changement. C’est ainsi que je comprends la conversion. Dans cette petite revue de la Famille du Prado, dont le père est Antoine Chevrier qui a vécu à deux pas d’ici dans le quartier de la Guillotière, j’ai écrit ce titre, « Changeons, pour que le climat ne change pas ». J’en ai déposé quelques exemplaires que vous pouvez échanger avec 5 €. Oui, on aimerait bien que tout soit gratuit. Hélas, ça ne l’est pas. Pourtant, un prophète dit : « prenez et buvez, sans payer »

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Isaïe 55, 1

Je cite ce verset dans la ligne de Baruc ; et je pense très précisément, à l’engagement des parents qui demandent le baptême de leur enfant, aujourd’hui : Étienne.

Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.

Jérusalem, c’est tout le peuple de la Terre dont les délégations des 195 pays ont entamé mardi matin leurs tractions dans l’optique de parvenir à un accord pour plus de justice entre tous les habitants de Notre Maison.

Sur l’ordre de Dieu, les forêts et les arbres odoriférants donneront à Israël (c’est-à-dire à la terre entière, leur ombrage ; car Dieu conduira Israël (toute l’humanité) dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice.

En fait, pour qu’il en soit ainsi, puisque les problèmes rencontrés dépendent de nos mauvaises conduites, nous devons changer nos modes de vie. Nous devons nous convertir.

Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers.

Oui, une fois de plus la liturgie de ce temps de l’Avent, nous invite à nous mettre en route afin de nous rendre en un endroit désert, calme afin de disposer notre cœur à recevoir la visite qui nous est accordée. Voyageons léger. Acceptons joyeusement de quitter ce qui nous encombre pour rejoindre, dans la sobriété, le chemin de notre humanité que nous devons effectivement redresser. Je cite François, l’évêque de Rome :

« Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent pas vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties ».

Changeons, pour que le monde vive. Pour que Dieu soit loué !

Enfin, reprenant encore les mots que j’ai entendus lors de la préparation de cette eucharistie, je souligne qu’il y a plein de joie dans ces textes, plein de tendresse, de sérénité et d’affection.

Et, dans ma prière, écrit Paul, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important.

Appliquons en nous cette phrase de la lettre aux Philippiens alors, que nous réfléchissons à une bonne gouvernance, tant dans notre famille, notre quartier que notre région ou l’ensemble de la Planète. Tout homme verra le salut de Dieu.

Publié dans Eglise, évangile, Témoignage

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