L’engouement pour le jeûne s’explique par « la soif d’une vie profonde. » Jeûner c’est se retrouver face à soi-même pour plus de vie sociale
Le mercredi 22 février, le quotidien La Croix, publiait plusieurs pages sur le jeune en temps de Carême. "Ascèse, des pratiques en plein renouveau" . Voir ici.
Dans cette page, la pratique du jeune par Jean-Luc Souveton est plusieurs fois citée.
Jean-Luc s’est exprimé sur ce sujet un « mardi du Prado ». C’était le 5 janvier 2021. Un enregistrement vidéo fut réalisé que l’on peut voir ici.
Marguerite de Lasa et Anne-Quitterie Jozeau, de La Croix :
« Huit fois par an, le père Jean-Luc Souveton, prêtre du diocèse de Saint-Étienne, propose des sessions « Jeûne et méditation » dans des monastères, rythmées par la marche, la méditation, et la lecture de textes bibliques. Avant de s’inscrire, les personnes rédigent une lettre de motivation. « L’urgence se fait sentir en moi de travailler le lien entre mon âme et mon corps, écrit une dame. Je travaille depuis longtemps le lien entre mon âme et l’Esprit, mais mon corps, que j’aime et respecte, est trop souvent resté à la traîne. »
Pour Jean-Luc Souveton, l’engouement pour le jeûne s’explique ainsi par « la soif d’une vie profonde. » Dans une session de jeûne, « vous ne pouvez pas vous remplir avec de la nourriture, des relations incessantes, de la télé, du travail, insiste-t-il. En étant privé de tout ce qui d’habitude vient me combler, je me retrouve face à moi-même dans un cadre bienveillant. » Lui qui propose des sessions à dimension chrétienne croit que le jeûne crée un « espace libéré » pour s’ouvrir au spirituel.
Cette démarche est souvent teintée d’écologie, dans une recherche d’harmonie avec la nature. « Pendant le jeûne, je renonce à l’avidité, poursuit Jean-Luc Souveton. Je redécouvre que je peux me nourrir sans être prédateur. » Lors de sa session « Jeûne et randonnée » – sans dimension spirituelle –, Céline se souvient d’une balade où, longeant des abricotiers, elle avait pris le temps de contempler l’arbre et ses fruits plutôt que de les ramasser. « Nous posons un regard différent sur le monde », estime-t-elle.