Col romain ou soutane ! / ? Un prêtre doit plus se reconnaître à sa manière d'être, à ses actes, à ses convictions qu'à son aspect extérieur

Publié le par Michel Durand

Manifestation solidarité migrants, Lyon 18/12/2018

Manifestation solidarité migrants, Lyon 18/12/2018

Il y a quelques jours j’ai lu et relu l’article intitulé : « Enquête exclusive : qui sont les prêtres de demain ? »

J’en ai été très troublé. En rien je ne me trouve en accord avec cette nouvelle génération. L’Église dont ils veulent être les serviteurs, les ministres, dont ils se reconnaissent appelés n’est en rien celle dans laquelle je me trouve. Où est la vérité ? La juste position ?

Voir ci-dessous l’enregistrement PDF de cet article.

 

Le courrier des lecteurs du quotidien La Croix, au mercredi 17 janvier 2024, témoigne que je ne suis pas le seul à me demander ce qui arrive à l’Église. Le voici, 17 janvier 2024.

« Enquête exclusive : qui sont les prêtres de demain ? »

 

 

 

 

- Quand j'ai lu l'étude sur les séminaristes (La Croix du 22 décembre), j'ai ressenti un profond malaise car elle ne correspondait pas à l'image que je souhaite pour les prêtres de demain. Et j'ai même peur de l'orientation que va prendre l'Église de France.

Je vois que les séminaristes envisagent leur avenir comme une fonction à remplir, un effort soutenu par la volonté certes de bien faire mais ils risquent d'être vus comme des fonctionnaires enfermés dans leur église (avec un petit e) puisque la mission qu'ils mettent en premier est la célébration des sacrements.

Leur projet vient de leur conviction ou de leur parcours dans des familles très pratiquantes, mais j'aurais préféré qu'il soit bâti à partir des besoins du monde. (...)

Le nombre important de séminaristes qui envisagent de porter le col romain ou la soutane correspond à un besoin d'identification et, peut-être pour certains, à un sentiment de protection. À mon avis, un prêtre doit se reconnaître davantage à sa manière d'être, à ses actes, à ses convictions qu'à son aspect extérieur.

J'ai été choqué que certains séminaristes puissent estimer que le concile Vatican II a entraîné des dérives.

Luc B.

 

- J'ai lu avec intérêt votre enquête concernant nos futurs prêtres. Heureusement qu'en dehors des statistiques, il y a le commentaire car, en tant que laïc catholique, j'ai envie de dire à ces futurs prêtres que leur premier devoir doit être au service de leurs frères, quels qu'ils soient, comme Jésus-Christ l'a été en son temps. Soit, on peut comprendre le besoin d'un marqueur temporel, comme la soutane, mais je crains que le Peuple de Dieu, dont je fais partie, y voit un sérieux retour en arrière, rappelant le cléricalisme des siècles précédents. Merci à ces jeunes de leur engagement mais qu'ils n'oublient pas que Jésus-Christ les a envoyés dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle comme il nous l'a dit aussi à nous, laïcs baptisés.

Olivier

 

- Le sondage auprès de séminaristes dont vous faites état exprime que 70% de ces séminaristes mettent au cœur de leur action future la distribution des sacrements. Tout le reste, important à mon point de vue, se trouve dans les 10% et en deçà. Ce qui voudrait dire que c'est la célébration, et les rites, qui sont au cœur de la foi. J’avoue que ce résultat interroge et interpelle. Bien sûr, le témoignage, la proximité, l'annonce, la solidarité, etc. concernent tout le monde, clercs comme non clercs. Mais tout de même… Car quand je regarde l'Évangile, je ne vois guère Jésus en célébration. (...)

Denis Rosset

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