Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement

Publié le par Michel Durand

Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement

Une fois de plus je lis ce passage de l’évangile de Marc (14,12… 26) en me glissant dans le groupe des apôtres.C’est comme si j’avais une caméra en main ; et je filme. Je regarde les visages, les attitudes des uns et des autres. Je capte les regards, les intentions, les questions. Le climat est alors celui de la religion d’Abraham, de Moïse.

-« Où va-t-on préparer la fête de la Pâque, jour où l’on immole l’agneau ? »

J’écoute, j’observe.

Les disciples de Jésus sont totalement présents à ce qui se vit dans leur monde. Ils sont de ce monde et ils sont attentifs à ce que souhaites leur maître :

« Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

Faut pas rater la fête, le bon repas. Pour qu’il en soit ainsi, on va louer une salle. Elle est belle, bien propre, bien décorée. Je l’imagine avec une table basse posée devant des divans, un peu comme à la romaine.Il y a des fleurs. La façon de vivre vient désormais des influenceurs romains, ou gréco-romains. C’est la fête. Ce n’est pas une dévotion privée où l’on serait comme en tête à tête avec Dieu, le créateur de toutes choses. Surtout si celui-ci est vu comme l’empereur tout puissant auquel il faut offrir des sacrifices pour qu’aucun dommage ne nous anéantisse.

Je filme la naissance de l’eucharistie. L’action de grâce pour commémorer la sortie d’Egypte, la sortie de l’esclavage. Dans ce repas festif, nous vivons ce qui apporte le bonheur, ce qui délivre de toutes formes de servitudes. Nous nous mettons à la suite du Christ, nous vivons avec lui la fête en nous unissant avec tous les présents au repas. Une communion. Et, on va sortir d’un sacrifice animal. C’est Jésus, l’envoyé de Dieu, le Fils du Père ; Jésus lui-même qui se donne.

« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. »

Je ne vois pas l’eucharistie comme une dévotion personnelle, individuelle. Elle ne peut-être qu’un vécu festif communautaire. Doit-elle être vécu chaque jour de la semaine ? Je doute. Par contre, ce qui doit être vécu quotidiennement, même individuellement, c’est la prière avec les psaumes. Ce que nous appelons : prière du temps présent, liturgie des heures. Les prêtres s’y sont solennellement engagés. Les laïcs, largement invités.

Après avoir chanté les psaumes, Jésus et les disciples partirent pour le mont des Oliviers. Arrive le vendredi que nous appelons : vendredi saint. Arrestation de Jésus ; dispersion des apôtres.

 

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