Le bois de l’arbre dans lequel circule la sève du Christ Jésus, fils de Dieu, transforme la croix en membres vivants de saveurs d’Évangile
Immaculée Conception à Venissieux
Bénédiction de « L’arbre de vie », 1er juin 2025
Sculpture de Philippe Duret
Le nombre de branches de l'arbre de vie est de 7 ; un lien avec les 7 branches de la famille du Prado
Quand on apprend, en avril 1867, à La Guillotière, que la paroisse du Moulin-à-Vent est érigée et que le Père en est officiellement chargé, la réaction est vive :
« Tous les habitants des paroisses de Saint-Louis et de Saint-André furent en émoi, et les habitants du quartier envoyèrent une députation à l’archevêché pour représenter quelle perte ce serait pour La Guillotière, pour la ville et même pour le diocèse, si l’on venait à perdre le père Chevrier. Et l’on disait : « Voilà encore un saint que va perdre le diocèse, ce sera comme le curé d’Ars ».
Le Moulin à Vent se trouve à l’époque dans le diocèse de Grenoble. Voir : Jean-François Six, Antoine Chevrier, Fondateur du Prado, p. 291
À première vue, on est tenté de juger que le père Chevrier n’a rien fait d’original dans l’exercice de son ministère paroissial : comme tous les bons prêtres de son temps, il emploie des méthodes traditionnelles et éprouvées. Fonder des écoles participe à ces méthodes et le Père ne manque pas de le faire :
« Il y fonda une école de filles et une école de garçons. » «Autant que je me le rappelle, ce fut à Pâques 1868 que le Père nous installa au Moulin-à-Vent pour faire la classe. Je crois que nous avions une quarantaine de petites filles. (Sœur Marie, P. 1, p. 218 v et 238 v.) »
Le Père bâtit même une église provisoire, l’église de l’Immaculée-Conception qui est bénite le dimanche 9 décembre 1866. Et cette église, il l’orne à la manière des églises de son époque :
« Pour faire de bons chrétiens de ses nouveaux paroissiens, dit M. Jaricot, le père Chevrier prit les moyens qu’il employait au Prado pour la sanctification des âmes. Il commença par faire une église pieuse de sa pauvre église. Avec les stations du Chemin de Croix, il y fit mettre des statues, des images. Il y établit une crèche, comme au Prado, et il y fit peindre un grand tableau représentant l’étoile des mages avec des anges adorateurs et il le plaçait au-dessus de la crèche au temps de l’Épiphanie » (J.-C. Jaricot, P. 2, p. 563 v-564 r).