« On ne peut accueilli toute la misère du monde »
Qui a dit cela ?
Rocard, je pense. En fait, cette phrase a une suite et il me semble que l’ensemble de la sentence prononcée par l’auteur n’a pas tout à fait le sens que nous lui attribuons. Si quelqu’un pouvait
me communiquer le texte intégral, cela me ferait bien plaisir de pouvoir retrouver la vérité.
Le cardinal Ricard a la semaine dernière eu l’occasion de s’exprimer sur l’immigration. C’était au cours d’un colloque à Montpellier.
Il s’est prononcé sur le concept de migration choisi :
« Il faut faire attention à ce que l’on entend par immigration choisie.
Une sélection des immigrés en fonction de ses besoins peut se comprendre, mais prendre les cadres et les universitaires des pays du tiers-monde serait dramatique. »
L’Assemblée a voté un durcissement des conditions de regroupement familial. A ce propos, Mgr Ricard, président de la Conférence des évêques de France s’est inquiété d’une «
réduction à zéro du rapprochement des familles, ce qui toucherait aux droits de l’homme ».
Les tests ADN :
« Je comprends leur utilisation pour des crimes. Mais peut-on les appliquer à d’autres domaines ? Lors des dernières discussions sur les lois bioéthique, on avait dit qu’il n’y
aurait pas de tests ADN en dehors des raisons médicales. Il ne faudrait pas ouvrir la boîte de Pandore et aller vers une utilisation délétère des tests. »
Ces réponses aux questions posées dans la salle sont dans la traditionnelle ligne de l’Eglise catholique appelée à recevoir, comme le dit l’Evangile, tout étranger.
Selon Mgr Shockert, Évêque de Belfort-Montbéliard, « Dire que l’autre est un frère ne suffit pas, il faut l’accueillir. C’est à nous de faire le premier pas. Cela relève de
notre engagement chrétien. C’est ainsi que le regard peut devenir réciproque. Et quand la réciprocité existe, c’est la fraternité qui est à l’œuvre. Toutes les paroisses, même si elles ne se
caractérisent pas par une forte présence de migrants et d’étrangers, se doivent de prendre en considération ceux qui sont à leurs côtés. Grâce à la journée mondiale, les paroisses peuvent
orchestrer à leur manière, selon leurs réalités, le souci de l’autre.
RESF, conduit une admirable action.
Avec cette rentrée, son travail s’est intensifié. Ne devrions-nous pas être encore plus nombreux à soutenir avec eux les droits humains des « sans papiers » ?