Besoin d'espérance
Le pape venant de quitter Lourdes, c'est maintenant le temps des bilans, lit-on dans la presse.
« Le pape, témoin d'un Dieu aimant et sauveur, s'efforce d'être un semeur de charité et d'espérance. Toute société humaine a besoin d'espérance » (Benoit XVI à Nicolas Sarkozy).
Ce matin, je ressens l'obscurité de la foi, l'exigence de l'espérance. En Europe, en France, « l'Eglise a joué un rôle civilisateur »
dit l'évêque de Rome au président des Français. Qu'elle continue en œuvrant pour que la Bonne Nouvelle de Libération annoncée par Jésus : « Il m'a envoyé proclamer aux captifs la
libération... proclamer une année d'accueil par le Seigneur (Lc 4, 18 ; Is. 58,6) » ne soit pas déviée.
Paul dit à Pierre qu'il n'est pas selon l'Esprit que l'on fasse porter aux païens -ceux qui sont loin de la Révélation- le poids de lois qui ne les concernent pas. C'est un appel à ne pas imposer des coutumes culturelles, relevant d'une tradition ecclésiale particulière à ceux qui en sont étrangers.
Ouverture au monde et miséricorde. Ecoute de ce qui se vit.
Protection des faibles ; un terre et des hommes à respecter.
Migration choisie ? Laïcité positive, ouverte ? ... Plutôt : générosité sans borne ; écoute sans frontière ; accueil sans limite ; parole ferme pour que les réflexions politiques et économiques dominées par la fausse croyance de l'impératif concurrentiel (néolibéralisme) soient révisées selon la mesure de l'homme, libérée de lois religieuses traditionnelles, relatives et idolâtrées. Quelle Tradition ?
Besoin d'espérance dans deux domaines bien différents, avec discernement communautaire :
- un accueil à l'adresse des reconduits aux frontières de l'Europe
- mais aussi des exclus de la pleine communion de l'Eglise ;
Une invitation à ouvrir les consciences de celles et ceux qui organisent l'accroissement des richesses d'une minorité (20 % de l'humanité) au détriment des hommes les plus pauvres et d'une planète surexploitée.
A quand une parole ferme et sobre interrogeant les pratiques économiques des catholiques face au pouvoir du capital.