Jeûne et contestation de la société de consommation
Jean-Claude Noyé, ayant un projet de séminaire sur le jeûne m'a communiqué ce qu'il pense à ce propos. « Bien sûr,
me dit-il, pour moi en tout cas et pour beaucoup de ceux que je connais, le jeûne chrétien a une évidente dimension de contestation de la consommation à tout
crin. Tu peux le vérifier en lisant mon "Grand livre du jeûne" (Albin Michel) ».
Tel sera le thème d'une des conférences ou tables rondes des Assises chrétiennes du jeûne en février 2010 (les 12, 13 et 14).
En voici le titre : "Jeûne et contestation de la société de consommation ".
Oui répond Jean-Claude Noyé :
« Le jeûne, s'il est envisagé avec le sérieux voulu, ne peut être que bénéfique tant au plan individuel (pour le corps,
l'âme et l'esprit) que sociétale. À mes yeux, le jeûne est en effet une sorte de propédeutique à la sobriété heureuse que nous appelons tous de nos voeux. Aujourd'hui nous comprenons mieux
que jamais qu'il est plus que temps de sortir de la société de consommation, laquelle nous asservit tous et nous conduit à une catastrophe écologique, humanitaire et spirituelle. Chrétien, au
sens noble et libre du terme, comme l'entendaient Jacques Ellul ou Ivan Illich, ces deux grands inspirateurs de l'écologie politique, je me situe comme un objecteur de croissance. Dans la
perspective d'une société de décroissance soutenable, équitable et solidaire, dont je suis intimement convaincu que c'est la seule voie pour sortir de l'impasse, le jeûne trouve toute sa place
».
Existe-t-il parmi les « objecteurs de croissance », des chrétiens adeptes du jeûne tel que l'on vient d'en parler ? Comment le jeûne est-il pratiqué pendant le
carême chrétien, notamment au cours du Vendredi saint ?
J'aimerais bien récolter des témoignages sur ce sujet. Une façon de se préparer aux conférences des 12-14 février 2010.