Les modernes contre les anciens. Nouvelle bataille d'Hernani ?
Il me vient ce matin une question : à l’intérieur de l’Eglise le conflit inter générationnel est-il inéluctable ? Est-ce inévitable que les nouvelles générations s’opposent aux anciennes ?
Il me semble que le problème se pose aujourd’hui plus qu’avant. Je n’ai pas en effet, l’impression que pendant mes premières années de vie active il y eut autant de différence que maintenant. Mais ceci n’est peut-être qu’illusion, mauvaise perception de mon propre passé. À des amis j’ai demandé si les difficultés de dialogue ou de travail avec les anciens, se reproduisaient, selon eux, tous les 25 ou 30 ans ; on m’a répondu que la situation actuelle relevait d’un problème beaucoup plus profond. Il semblerait que les difficultés que les chrétiens des générations 68 rencontrent désormais, les chrétiens qui émanent entre autres des mouvements d’action catholique sont plus qu’une nouvelle bataille d’Hernani. En 1830, les anciens et les modernes ne s’opposent, ou ne s’accordent, à Victor Hugo que sur la forme. Ce que nous constatons aujourd’hui concerne le fond. Les diverses conceptions relèvent non d’une mise en scène différente (parlons de nouvelle pédagogie, nouvelle évangélisation), mais d’une autre théologie.
Il suffit en fait d’observer les divers lieux de formation. Si les jeunes ne souhaitent pas se glisser dans les chemins tracés par les anciens ce n’est pas seulement parce que les âges sont différents, c’est avant tout parce que les théologies enseignées à la base sont autres. J’ai plusieurs témoignages de laïcs à ce propos, dont une lettre récemment reçue d’une personne ayant reçue une formation qui pousse à l’esprit critique. Si celle-ci me le permet, je publierai volontiers sa lettre.
Quel courant théologique reçoit aujourd’hui le plus de suffrages ? Quels sont les plus en vus ? Je dirai : les Jésuites. Mais, suis-je objectif, ayant été moi-même leur élève à l’université Grégorienne dans les années 60 ?
Dimanche soir, jour de Pâques, j’ai regardé une émission sur la formation de séminaristes à Rome. La plupart du reportage se passait, si je ne me trompe, dans des universités religieuses tels l’Opus Dei, les Légionnaires du Christ, l’Angelicum (Dominicains). Une toute petite part fut donnée à la vénérable université pontificale des jésuites, la Grégorienne, où l’on a écouté un étudiant malgache de la Société de Jésus. Pour alimenter ce débat, il me faudrait avoir des informations sur les séminaires de France : quelle théologie y est privilégiée ?
Certains pensent que les jeunes générations ont un trop-plein de dynamisme et que grâce à lui, il n’y a pas de problème. « Une génération se lève, elle a un punch incroyable ». Et l’on évoque que cette nouvelle vitalité va permettre de sortir des cadres et des structures anciennes qui étaient en perte de vitalité.
On pense donc que dans l’Église il n’y aura pas de problème parce des jeunes arrivent. En réalité, ces jeunes ne sont pas, malgré tout, assez nombreux. Ils ne peuvent répondre à toutes attentes, surtout s’ils tentent d’y répondre avec une théologie étrangère à ce qui se vit communément. Autrement, dit, il ne s’agit pas seulement de « relever » des anciens, il est également et surtout question de contenu théologique en adéquation avec une culture XXIe siècle.

Il me semble que le problème se pose aujourd’hui plus qu’avant. Je n’ai pas en effet, l’impression que pendant mes premières années de vie active il y eut autant de différence que maintenant. Mais ceci n’est peut-être qu’illusion, mauvaise perception de mon propre passé. À des amis j’ai demandé si les difficultés de dialogue ou de travail avec les anciens, se reproduisaient, selon eux, tous les 25 ou 30 ans ; on m’a répondu que la situation actuelle relevait d’un problème beaucoup plus profond. Il semblerait que les difficultés que les chrétiens des générations 68 rencontrent désormais, les chrétiens qui émanent entre autres des mouvements d’action catholique sont plus qu’une nouvelle bataille d’Hernani. En 1830, les anciens et les modernes ne s’opposent, ou ne s’accordent, à Victor Hugo que sur la forme. Ce que nous constatons aujourd’hui concerne le fond. Les diverses conceptions relèvent non d’une mise en scène différente (parlons de nouvelle pédagogie, nouvelle évangélisation), mais d’une autre théologie.
Il suffit en fait d’observer les divers lieux de formation. Si les jeunes ne souhaitent pas se glisser dans les chemins tracés par les anciens ce n’est pas seulement parce que les âges sont différents, c’est avant tout parce que les théologies enseignées à la base sont autres. J’ai plusieurs témoignages de laïcs à ce propos, dont une lettre récemment reçue d’une personne ayant reçue une formation qui pousse à l’esprit critique. Si celle-ci me le permet, je publierai volontiers sa lettre.
Quel courant théologique reçoit aujourd’hui le plus de suffrages ? Quels sont les plus en vus ? Je dirai : les Jésuites. Mais, suis-je objectif, ayant été moi-même leur élève à l’université Grégorienne dans les années 60 ?
Dimanche soir, jour de Pâques, j’ai regardé une émission sur la formation de séminaristes à Rome. La plupart du reportage se passait, si je ne me trompe, dans des universités religieuses tels l’Opus Dei, les Légionnaires du Christ, l’Angelicum (Dominicains). Une toute petite part fut donnée à la vénérable université pontificale des jésuites, la Grégorienne, où l’on a écouté un étudiant malgache de la Société de Jésus. Pour alimenter ce débat, il me faudrait avoir des informations sur les séminaires de France : quelle théologie y est privilégiée ?
Certains pensent que les jeunes générations ont un trop-plein de dynamisme et que grâce à lui, il n’y a pas de problème. « Une génération se lève, elle a un punch incroyable ». Et l’on évoque que cette nouvelle vitalité va permettre de sortir des cadres et des structures anciennes qui étaient en perte de vitalité.
On pense donc que dans l’Église il n’y aura pas de problème parce des jeunes arrivent. En réalité, ces jeunes ne sont pas, malgré tout, assez nombreux. Ils ne peuvent répondre à toutes attentes, surtout s’ils tentent d’y répondre avec une théologie étrangère à ce qui se vit communément. Autrement, dit, il ne s’agit pas seulement de « relever » des anciens, il est également et surtout question de contenu théologique en adéquation avec une culture XXIe siècle.