Des attentions qui envisagent toute la personne
Témoigange de Mireille Toulemonde
Diaconia 2013
La paroisse représente dans sa globalité la vie d’un quartier, elle est plantée au milieu d’un monde, elle vit pour, avec et par ses habitants alentour, plus ou moins proches d’elle, plus ou moins proches de son inspiration, de sa respiration, de sa vision…
J’ai la grande chance, par la mission qui m’est confiée, de pouvoir vivre les différentes tonalités des paroisses qui entourent mon domicile et cela m’apporte une richesse inouïe de questions, recherches, doutes, affirmations … un exode toujours renouvelé…
Tout ça pour évoquer la journée de rentrée paroissiale de St Polycarpe, le thème du jour : « L’Eglise au service du frère », peut-être toujours un peu bateau comme sujet mais pourtant…
Après un topo bien mené, on déconnecte le sens du mot « service » (qui a toujours un peu mauvaise presse) pour le connoter selon l’Evangile comme acte libre.
Car si notre conscience de baptisé(e)s nous convoque au service, celui-ci n’est plus ou pas de l’ordre de l’esclavage mais de la liberté.
Liberté de donner, liberté de recevoir, liberté de la relation mais avec un seul impératif celui de la qualité !
- Un don peut-être considéré comme une domination dès lors qu’on attend rien en retour,
- Accepter de recevoir dévoile notre propre humanité vulnérable,
- Etre en relation fait participer au vis-à-vis qui donne sens à toute vie.
Après un tour de table, nous en sommes venus à définir le service comme don mutuel. Etre serviteur c’est partager nos talents, et plus que ça ; cela appelle à une conversion de notre être, pour une qualité de relations, dans le quotidien. En fait ce n’est pas en faire plus, c’est mettre plus de fraternité dans ce que nous vivons.
Fraternité qui se communique par la présence, le dialogue, l’espérance. C’est une démarche qui devrait se vivre simplement car rien n’est méritoire : ni la générosité, ni la pauvreté.
En fait, être au service, ce n’est pas se donner bonne conscience, c’est resté éveillé pour améliorer le monde qui est le notre.