Entendre le récit d’Abraham au chêne de Mambré est agréable en cette période propice au déplacement, aux visites dans d’autres régions
Marc Chagall : Abraham et les trois anges, Musée National, Nice.
Comment vivons-nous nos réunions entre amis et membres de la famille ?
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc : 10. 38 à 42 : Une seule chose est nécessaire.
Quand nous recevons, prenons-nous du temps pour parler avec les invités ou restons-nous à la cuisine pour préparer à manger ?
Jésus interroge Marthe parce qu’elle s’agite, non parce qu’elle a travaillé. L’essentiel du repas étant réalisé, il y a le temps pour parler avec les invités sans entretenir l’angoisse d’un gigot trop cuit, d’un soufflé aplati. Jésus ne demande pas de ne rien faire. Il rappelle qu’il est inutile de s’inquiéter. S’agiter par crainte de ne pas réussir un bon repas est stérile. En ce sens, Antoine Chevrier, fondateur du Prado, disait à propos des gens qui venaient travailler avec lui : « il se fait, ici, beaucoup de travail, mais vraiment peu d’ouvrage ».
Marie a choisi la meilleure part.
En effet, elle s’est libérée des contraintes habituelles qui isolent les femmes dans leur domaine. Elle s’affranchit du rôle que la tradition lui impose pour venir partager la parole du Seigneur. Elle a compris que l’essentiel était de demeurer en compagnie de Jésus. Elle montre qu’il est bon de prendre le temps nécessaire pour être à l’écoute du message que Dieu adresse en Jésus. Temps d’attente, d’écoute, de parole, de contemplation pendant lequel la pensée divine modèle notre propre pensée humaine. Nous rejoignons ici la foi d’Abraham qui a cru que la puissance de Dieu s’exerce et donne, enfin, l’enfant attendu.
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