Les mardis du Prado. Faute de combattants, la rencontre avec des jeunes de milieux populaires sur le synode des jeunes ne peut se tenir
« Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».
Ce jour, 6 février, aurait dû se tenir la 6ème rencontre des mardis, l’Évangile regarde le mode, dans la salle du Prado. le thème en était le synode des jeunes.
En voici la présentation :
À propos du synode 2018 sur Les jeunes et la foi . Qu’en disent les jeunes des milieux populaires ? Comment parlent-ils du discernement à propos dans leurs choix de vie. Le pape François a dit : « écoutez ce cri qui monte du plus profond de vous ».
Il devait se tenir avec des militants de la JOC-JOCF et du MRJC
- Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC, JOCF, branche féminine), association pour les 13-30 ans issu.e.s de milieux ouvriers et populaires.
- Mouvement - rural de jeunesse chrétienne (MRJC) géré et animé par des jeunes de 13 à 30 ans, association de jeunesse et d’éducation populaire.
Le site de la JOC parle du Synode en indiquant que « le principal défi » est de « recueillir la parole des jeunes aux périphéries ». Je ne trouve rien sur le site du MRJC, pourtant une personne travaillant pour ce mouvement dans la région lyonnaise, m’avait assuré qu’il serait possible de trouver quelques jeunes ayant des choses à dire à ce propos. Seulement, au moment de mettre en place la rencontre, rien n’avait été fait.
D’un « cadre » de la JOC, j’en eus cette information : les jeunes que nous rencontrons ne sont pas sensibilisés par cette façon d’aborder la vie chrétienne. Nous n’avons pas de « directives » (je ne pense pas que ce fut le mot employé) reçues du National. À Lyon, la question est du synode des jeunes est portée par une pastorale des jeunes qui regroupe plus des étudiant(e), ou des jeunes professionnels, issu(e)s des classes moyennes supérieures, pour ne pas dire bourgeoises.
En conclusion, constatant que la « mayonnaise » ne prenait pas, j’ai opté pour supprimer la rencontre. Je le regrette d’autant plus que, largement en amont, j’avais tenté de faire se rencontrer sur ce sujet des agents pastoraux de la JOC avec des membres de la famille pradosienne susceptibles, par leur insertion dans les banlieues, de rencontrer des jeunes de ce milieu. La aussi la sauce n’a pas prise : « on veut d’abord rester entre pradosiens-pradosiennes ». Il était question en mai-juin 2017 d’aborder le synode « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » à l’interne de la famille du Prado. Ce qui est totalement légitime, mais ne favorisa pas la mise en place d’une rencontre que je souhaite ouverte à tous et à toutes.
En 1986, Jean-Paul II demandait aux Pradosiens de « prendre des initiatives et (d’)aller à la rencontre de ceux qui sont loin ». Il rappelait que « nous ne pouvons pas oublier que nous (y) allons au nom du Christ et de l’Églises ». Il dit aussi : « N'ayez pas peur. Ne vous laissez pas arrêter par les raisonnements qui, au dire du Père Chevrier, « tuent l'Évangile » . Parlez, interpellez ceux qui s'habituent à l’injustice, s'installent dans l'indifférence et l’incroyance. Le monde a besoin de connaître par vous l'absolu de l’Évangile. Sans vous départir de la douceur et de l’humilité du bienheureux Antoine Chevrier, sans ignorer les conditions complexes de l'évangélisation, ni la pédagogie, montrez Jésus-Christ. Qu'il sorte en quelque manière de votre bouche et de toute votre existence. Oui, allez aux pauvres, pour que Jésus-Christ puisse être reconnu et accueilli ». Aujourd’hui, François reprends les mêmes paroles. Voir ici l'ensemble du discours de Jean-Paul II.
L’évidence est bouleversante. Je le ressens fortement dans l’appel à être proche des gens qui sont loin de l’Église, proche des pauvres et des migrants. Un clic sur la vidéo ci-dessous afin d'obtenir le grand écan :