Maintenant que les réfugiés sont confinés dans des camps de rétention, il ne faudrait pas qu'ils soient oubliés.

Publié le par Michel Durand

Des migrants secourus par des habitants après le naufrage de leur embarcation le 20 avril 2015 au large de Rhodes en Grèce ( EUROKINISSI/AFP/Archives / ARGIRIS MANTIKOS ) - Des migrants quittent leur bateau en train de sombrer le 30 octobre 2015 sur le rivage de l'île de Lesbos en Grèce ( AFP/Archives / CHRISTOFILOPOULOS )
Des migrants secourus par des habitants après le naufrage de leur embarcation le 20 avril 2015 au large de Rhodes en Grèce ( EUROKINISSI/AFP/Archives / ARGIRIS MANTIKOS ) - Des migrants quittent leur bateau en train de sombrer le 30 octobre 2015 sur le rivage de l'île de Lesbos en Grèce ( AFP/Archives / CHRISTOFILOPOULOS )

Des migrants secourus par des habitants après le naufrage de leur embarcation le 20 avril 2015 au large de Rhodes en Grèce ( EUROKINISSI/AFP/Archives / ARGIRIS MANTIKOS ) - Des migrants quittent leur bateau en train de sombrer le 30 octobre 2015 sur le rivage de l'île de Lesbos en Grèce ( AFP/Archives / CHRISTOFILOPOULOS )

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Le HCR redoutait mercredi jusqu'à 500 morts lors du récent naufrage dans le sud de la Méditerranée d'un bateau parti de Libye, un itinéraire dangereux vers l'Italie, plus fréquenté par les migrants vers la bonne saison. Lire l'article.

Ils demeurent dans leurs bureaux européens et comptent les flux, les quotas, les répartitions dans les régions…

Ils meurent dans la mer.

Ce ne sont pas les chiffres qui comptent, mais les hommes, les femmes.

Je vous donne à lire ce témoignage (La Croix du 15 avril) : Il montre le chemin à ouvrir que les technocrates politiques ne veulent (ne peuvent) pas voir.

« On en a vu défiler des personnalités, au Pirée, à Lesbos, dans les camps de Xisto, d'Eleaiona. Cela n'a rien changé. Nous n'avons pas eu plus de moyens, et les réfugiés ont une vie toujours aussi difficile, à cause de lois toujours aussi hostiles. La visite du pape pourra-t-elle modifier leur situation ? Si seulement il pouvait influer sur les décideurs pour que le droit d'asile soit respecté !

On ne réalise pas que, toute leur vie, ces femmes que nous accueillons avaient une maison, un intérieur dont elles s'occupaient. Du jour au lendemain, elles se retrouvent sans rien. Elles ont au mieux une tente qu'elles balaient toutes les cinq minutes comme un automatisme.

Ce qui nous fait tenir, nous les volontaires, c'est l'immense vague de solidarité des Grecs. Des gens violemment touchés par la  crise qui prennent chez eux des réfugiés, le temps d'une douche ou d'un repas chaud. Un jour, un retraité est venu avec une cinquantaine de croissants au chocolat, s'excusant de ne pouvoir faire plus ! Ça vaut toutes les célébrités du monde.

Maintenant que les réfugiés sont confinés dans des camps de rétention, il ne faudrait pas qu'ils soient oubliés. Là-dessus, vous pouvez compter sur les Grecs. Être réfugié, ils l'ont vécu dans leur chair en 1922, avec l'échange de populations lors des guerres balkaniques, puis pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile, l'exode économique, ou pour fuir la dictature des colonels... Ces récits, on se les transmet de génération en génération. »

Souzanna Koumountzi. Assistante sociale  volontaire à la Croix-Rouge grecque. Recueilli par Thomas Jacobi

Lire également l'appel de Amnesty International . Lettre à signer

Publié dans Politique

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