S’il y a un mal pour un bien, c’est le moment de repenser le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Voir les chrétiens et leur temps

Publié le par Michel Durand

S’il y a un mal pour un bien, c’est le moment de repenser le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Voir les chrétiens et leur temps

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Nicole a rédigé cette page pour la revue de la famille du Prado Quelqu’un parmi nous. Je la trouve en ce lieu à sa bonne place, suite, par exemple, à la page du 2 avril.

 

Turbulence au sein de l’Église

Je ne peux m’empêcher, au vu du thème de ce numéro de Quelqu’un parmi nous , « laïcité et Église » d’avoir en tête, les scandales qui bouleversent nombre de catholiques. Ils sont d’ailleurs dans toutes les têtes.

S’il y a un mal pour un bien, c’est le moment de repenser le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Voir les chrétiens et leur temps

Certains se réjouiront de voir l’Église au pied du mur, face à une réalité peu réjouissante : pédocriminalité, abus sexuels de prêtres sur des religieuses, abus de pouvoir et phénomènes d’emprise dans certaines communautés religieuses.

D’autres seront choqués, devant l’étalement sur la place publique, des grandes misères sexuelles de certains clercs. D’autres seront sidérés par le silence et la lâcheté de la hiérarchie ecclésiale, qui savait et qui n’a rien dit, rien fait, depuis de nombreuses années.

Nous sommes nombreux, prêtres et laïcs, à nous sentir blessés, bafoués, déboussolés.

La hiérarchie de l’Église catholique, ne s’est-elle pas érigée, depuis des millénaires, en gardienne des bonnes mœurs en contrôlant et légiférant les pratiques sexuelles de ses « ouailles » ?

N’a-t-elle pas pensé à la place des hommes et des femmes ?

N’a-t-elle pas sacralisé la fonction des clercs ?

En tout cas, elle a mal mesuré le fait que les prêtres sont avant tout des hommes, des pauvres hommes, comme tout un chacun.

Le fonctionnement institutionnel de l’Église a été laissé aux mains d’une hiérarchie, composée, uniquement d’hommes célibataires, représentant mal la diversité des catholiques, hommes, femmes, enfants, adultes.

L’Église est malade. Si crever l’abcès fait mal, c’est pour un plus grand bien. Pour se faire, il faut que ça sorte, que chacun puisse s’échapper de ce silence, sortir de ce système de défense, qui voudrait nous faire croire qu’en cachant la vérité, on épargnerait l’effondrement de l’institution et qu’en se comparant aux autres corps sociétaux (école, famille, associations sportives, etc.) on amoindrirait les méfaits.

Je ne suis pas choquée par la condamnation en justice, d’évêques. N’ont-ils pas manqué de discernement ? Ils n’ont pas protégé les victimes d’actes pédophiles, en déplaçant dans d’autres paroisses les prêtres prédateurs. En revanche, je me réjouis de la victoire de ces hommes, qui collectivement, à travers l’association qu’ils ont crée « La parole libérée », ont mené le juste combat. Ils ont redonné de la dignité au petit garçon qu’ils ont été, blessé par la perversité maladive de quelques prélats. Ils ont su dénoncer une hiérarchie soucieuse de ne pas faire de vague.

Et s’il y a un mal pour un bien, c’est le moment de repenser le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Il y a l’enseignement de Jésus en son temps, aujourd’hui il y a les chrétiens et leur temps.

Il faut repenser et mettre de la mixité dans la hiérarchie  ecclésiale

Repenser la place des femmes dans l’église, revoir la véritable place des laïcs.

Repenser le statut du prêtre, le désidéalisé et revoir sa formation.

La belle Église existe, elle est composée de nombreux prêtres qui ont la Foi chevillée au corps et qui en sont les témoins. Ils ont su nous transmettre le message de l’Évangile.

La belle Église existe, à travers les mouvements d’action catholique, entre autres, pour ma part, ils m’ont aidé à me construire, à devenir acteur e de ma vie, à vivre de l’évangile.

 

La belle Église existe ; ne la laissons pas sous le boisseau

Chrétiens réagissons

 

 

PS :

- Pour info de très bons articles dans les numéros de la croix du mois de mars 2019.

- Deux livres sur ce sujet :

L’Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs, de Marie-Jo Thiel

Catholicisme, la fin d’un monde, de Danièle Harvieu-Léger, 2003

Différents débats sont organisés dans certaines paroisses.

L’Action Catholique Ouvrière  propose à ses membres d‘aborder ses sujets en révision de vie.

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