L’Église est appelée à se faire le cri des pauvres. L’Église ? C’est-à-dire nous-mêmes, en premier, appelés à agir pour une juste fraternité
Offrande d'Abel, Tu es prêtre pour l'éternité à la manière des Melchisédech (Heb. 7, 11-17), Ravenne
Melkisédek offre le pain et le vin (Gn 14, 18-20)
Tu es prêtre à jamais, selon l’ordre de Melkisédek (Ps 109, 4)
Chaque fois que vous mangez ce pain et buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)
« Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés » (Lc 9, 11b-17)
Comme il se doit, la méditation à la suite des passages de la Révélation que nous venons de proclamer s’opère alors que nous demeurons bien présents à tout ce qui est vécu sur terre. Et je peux évoquer, en lien avec la première lecture, les drames qui se vivent à l’est de la Méditerranée sans oublier, assurément, le reste du monde. Les membres de l’ACAT, dont l’action passe par la prière pour les victimes, mais aussi pour les bourreaux l’expriment très clairement.
Où en sommes-nous aujourd’hui dans le respect des droits humains fondamentaux ?
Melkisédek, roi de Salem. Qui est-il ? Il apparait brièvement dans le livre de la Genèse (Gn 14,18-20). Dans la lettre aux Hébreux, Jésus est présenté comme étant « grand-prêtre pour toujours à l’image de Melkisédek, le roi de la justice. Melki, c’est le roi. Sédek la justice. Et, en plus il réside à Salem. IL est donc le Roi de la paix.
La paix !
Roi de la justice et de la paix. Nous prions et agissons pour que les gouvernants des peuples agissent ainsi. Qu’ils apportent le pain et le vin aptes à nourrir les uns et les autres en commençant, pour être certains de bien y arriver, par les plus pauvres qui habitent notre Terre. François parle de la maison commune à tous. Il faut la protéger, l’entretenir, la soutenir. Là encore, l’actualité nous invite à prendre en considération le texte du document de travail destiné au Synode pour l’Amazonie.
« L’Église est appelée à se faire le cri des pauvres ». L’Église ? C’est-à-dire nous-mêmes, en premier. Ne sommes-nous pas appelés à sortir sur les places publiques pour implorer les dirigeants d’agir raisonnablement, dans le respect de la vie, de la liberté, de la justice solidaire et fraternelle ?
Nous y sommes appelés pour qu’advienne le Royaume. Et, en conséquence, nous sommes fortifiés, nourris pour que le but d’une universelle humanité fraternelle soit atteint.
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
(1 Co 11,23ss)
Regardons l’Évangile.
Aux foules, Jésus parle du Règne de Dieu, c’est-à-dire d’un monde -terrestre et humain- en pleine harmonie avec lui. Dans ce sens, le texte dédié au synode d’Amazonie parle des tâches que nous avons à accomplir pour que le Créateur de l’Univers ne soit pas déçu de sa Création placée entre nos mains.
En même temps qu’il parle (ou juste après avoir parlé), Jésus guérit ceux qui en avaient besoin. Il concrétise son enseignement. C’est dans ce même mouvement - prendre soin des gens- que les disciples-apôtres songent à ce qui va suivre. La nuit arrive. Que faire ?
Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs pour y loger et trouver de quoi manger.
Jésus demande d’organiser la délicate situation présente. Il ne serait pas digne de s’y soustraire. Ces foules peuvent-elles être secourues dans les campagnes et villages voisins ?
Donnez-leur vous-mêmes à manger.
Les foules suivaient Jésus.
Elles s’attachaient de plus en plus à lui. On aimait son enseignement. On comprenait à ses paroles le sens du royaume de Dieu. Il parlait simplement avec des paraboles et il faisait des liens avec ce qui se disait ordinairement dans les synagogues. Il en est toujours ainsi.
En effet, ce que Jésus dit correspond à nos attentes, répond à nos recherches de sens. Le règne de Dieu est tout proche. Il est présent parmi nous. La porte du royaume est ouverte :
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- à toute personne de bonne volonté qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique ;
- à toute personne qui fait confiance à Jésus
- à toute personne qui s’associe au commandement de l’amour ;
- à tous ceux et celles qui désirent vivre la compassion et être miséricordieux comme le Père est miséricordieux.
Faites-les asseoir par groupe de cinquante leur dit Jésus.
Il convient de s’organiser pour solutionner la situation présente.
Je me permets une comparaison avec l’appel que nous recevons dans l’accueil des migrants par détresse. Nous voyons ces familles dormir dans des tentes plantées au milieu d’espaces verts urbains. Nous savons que des squats sont surchargés d’habitants. Que faire ? Nous organiser pour répondre le mieux possible aux besoins repérés. C’est ce que l’association « le passage Migrant Monplaisir » réalise en demandant la constitution d’un groupe de donneurs réguliers, 10, 20, 40 €, dans le but de financer des logements.
Dans ce dépliant (voir le document en PDF, ci-dessous), vous aurez des informations précises. Merci de le prendre et de le lire. Vous gardez toute votre liberté en en prenant connaissance.
Alors, avec les apôtres nous nous rappelons que Moïse avait rassemblé des gens par groupe de cinquante pour célébrer l’alliance de Dieu qui libère de la servitude (Exode 18,25).
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Le règne de Dieu se manifeste. Qu’il en soit ainsi.
Dépliant - Le Passage - Accueil migrants Monplaisir