Pour une Église pauvre avec les pauvres. Je suis bien conscient que mes engagements auprès des plus Petits demeurent faibles face aux défis

Publié le par Michel Durand

Pour une Église pauvre avec les pauvres. Je suis bien conscient que mes engagements auprès des plus Petits demeurent faibles face aux défis

Source de l'image : une page à lire assurément !

Comme dit les jours précédents, je dépose en ce lieu, la méditation-engagement de membres de la famille pradosienne. Ce fut au cours de la récollection trimestrielle que, pensant aux pactes des catacombes, nous nous sommes engagés à rédiger des engagements personnels dans le but d’obtenir une « déclaration commune », supposant que cela sera possible.

Ci-dessous, le texte de l’un du Prado de Lyon, laïc consacré (frère). Actualisation en ce lieu lyonnais du nouveau pacte des Catacombes. Synode d’Amazonie.

 

Pour une Église pauvre avec les pauvres. Je suis bien conscient que mes engagements auprès des plus Petits demeurent faibles face aux défis.

 

À la retraite depuis 16 ans, je partage la vie de voisins tunisiens, algériens parfois africains, dans la 2e commune du Rhône… qui accueille chaque année plus de 1000 habitants.

Avec mes voisins musulmans, j’expérimente ce que veut dire le mot partage. Je suis interpellé pour être plus tolérant face aux différentes manières de vivre sa foi musulmane ou chrétienne.

C’est avec gratitude que je relis le n° 44 des Constitutions : « Pour travailler comme Jésus et avec Jésus, à l’annonce du Royaume aux pauvres nous choisissons de préférence la compagnie des pauvres, nous nous ferons proches d’eux par amour. »

Priant l’Esprit saint et travaillant l’Évangile au cours de cette réco, je voudrais renouveler mon engagement :

  • Face à l’absence de formation, de conscience écologique de mes voisins, à moi à ne pas baisser les bras pour continuer d’emmener les encombrants à la déchetterie, parfois à interpeller untel sur le tri sélectif. (n° 1 du pacte des catacombes de 2019)
  • Pour maintenir une courée où il fait bon vivre, afin qu’elle soit le reflet de l’alliance de Dieu avec tout le créé. (n° 3)
  • Pour prendre ma part dans les permanences du groupe « Accueil Solidarité des Étrangers », afin que l’option préférentielle pour les pauvres soit un signe prophétique vécu par la Paroisse. (n° 4)
  • En m’investissant à partir de janvier dans des permanences d’accueil du « tout venant » dans des locaux neufs de la Paroisse. Une manière peut-être d’annoncer que l’Évangile de Jésus Christ est pour tout le monde. (n° 7)
  • En remerciant le Seigneur de pouvoir vivre par ma vocation de laïc consacré, une pastorale de présence (bâtiment, courée, Joc…) (n°11)
  • Face à des besoins de plus en plus criants, de logements pour des personnes qui sont à la rue, en collaborant avec Welcome, le MCR, Jamais sans toit… (n° 13)
  • Pour une sobriété heureuse, je compte sur les transports en commun, je constate combien j’ai pu accumuler de choses, du coup de temps en temps je vais à Emmaüs. Le Père Chevrier nous invite à avoir le nécessaire et à savoir s’en contenter. (n° 14)
  • En vieillissant, ma carte de relations est de plus en plus marquée par des personnes malades, âgées, isolées, je me sens provoqué à donner du temps à toutes ces personnes sur la touche, qui comptent de moins en moins pour la société. (n° 15)

 

Je suis bien conscient de mes pauvretés et que mes engagements auprès des plus Petits, ce n’est qu’une goutte d’eau, comme celle du colibri, face aux différents défis du réchauffement climatique, de la financiarisation…

À la suite du Père Chevrier, j’ai à prier l’Esprit saint tous les jours pour être guidé dans l’actualisation concrète des n° 44, 45, 46 de nos Constitutions.

« Une seule chose est nécessaire : annoncer Jésus Christ aux pauvres. »

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