Pour l’Église, tous les humains unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, doivent réaliser leur pleine unité en Christ
évangéliaire d'Egbert : jeudi saint : l'institution de l'eucharistie - la multiplication des pains (vers 950)
Suite à la page du 11 juillet, un commentaire m’a incité à cette réflexion :
Je ne suis pas certain d’avoir compris l’essentiel de votre pensée. De fait, j’ai toujours du mal avec les textes courts. Vous écrivez : « Quand je lis cet extrait, je reste coi ».
Il me semble que vous invitez à méditer sur l’Église. L’Église, corps du Christ, Assemblée de Dieu vit une double dimension : 1/ regard vers DIeu-Trinité - l’Au-delà de tout et le tout proche par l’incarnation.Transcendance et immanence se rencontrent. Vertical. 2/ regard vers la terre, les hommes, le monde. Horizontal.
Ainsi, le regard vers Christ, corps et sang sacramental invite au regard vers le monde. Pas seulement le regard, mais aussi l’engagement. L’action.
Lisons Lumen gentium Le Christ est la lumière des peuples.
L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. À ce devoir qui est celui de l’Église, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ. » (Vatican II)
Une communauté christique, ce n’est donc pas une ONG ; c’est autre chose, comme vous le dites. C’est un corps très vivant, concret qui se sent bien auprès de Dieu et auprès des humains, sans oublier la protection de la maison terre. En quelques mots : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même.
Autrement dit, et pour rejoindre ce qui a suscité la parole de Frère François Cassingena-Trévedy, je pense vraiment que les catholiques qui regrettent l’absence de messe parce qu’ils ne peuvent « communier » ignorent toute la dimension horizontale de l’Église. Nous communions au Christ également dans l’accueil d’autrui rencontré hors de l’assemblée eucharistique. Et nous ne pouvons pas oublier la prière des psaumes : l’Office du Temps présent.