Vivre chaque jour un fécond retirement d’ermite pour, sous le regard du Christ, ouvrir sa porte et son cœur à qui se présente : personnes et évènements
Me voici de retour en ce lieu d’En manque d’Église.
Et je dirai encore et toujours la même chose : comment ne pas se reconnaître en manque de sainteté, de perfection, de bonté, de vérité ?
Au cours de ce séjour en la maison Saint-André de Limonest, j’ai fortement ressenti la chance d’une vie communautaire. La journée est paisiblement structurée par le rythme, le règlement du lieu. Il y a même une cloche, réveillée depuis quelques mois, pour marquer les heures du jour.
Il n’est pas nécessaire de se demander ce que l’on doit faire, tout se succède sans précipitation. Vive le règlement ! Réveil - prière du matin (laudes), eucharistie - petit déjeuner - lecture - méditation - oraison personnelle - repas de midi - repos - lecture - méditation - marche - prière du soir (vêpres)- repas - informations sur Arte et/ou France 2) - prière de la nuit (complies). Tranches de vie pour un temps de retirement, mois sabbatique pradosien, retraite spirituelle.
Et maintenant, de nouveau dans la plaine urbaine, je saisis l’invitation à vivre les heures du jour propres à la retraite canonique (celle de l’âge), en retrouvant mon immersion dans la ville. Il importe de sortir de soi-même pour se disposer à la rencontre d’autrui. Je l’ai vécu avec joie dès les premières heures de ma « descente » de Limonest. Oui, la maison Saint-André, centre spirituel du Prado se trouve dans les Monts du Lyonnais.
Effectivement, se sont succédé rapidement rencontres de personnes (pas vues depuis une trentaine d’années) à l’occasion de l’anniversaire des 50 ans de Bruno. Passage imprévu d’Éric après au moins trois ans sans nouvelles. Je pense parler bientôt de son travail artistique. Dialogue fructueux, chaleureux en sa présence et avec Mickaël puis Omar. Heureuses rencontres et dialogues entre plasticiens ! Visite d’un voisin d’immeuble.
Bon, me voilà de nouveau sur la « toile » m’engageant à écrire régulièrement. J’y suis encouragé ; car, même pendant ce mois de silence, les visiteurs-lecteurs n’ont pas manqué.
Le symbole de cette nouvelle année est l’arc-en-ciel photographié à la fin du mois d’août par Michel, prêtre d’Alsace de passage à la maison Saint-André. Je le rencontre souvent en ce lieu.
La « rentrée » est-elle sombre ? Demeure dans tous les cas, la Présence du Créateur qui n’oublie jamais son peuple. Car dans les nuages accumulés, réside malgré tout, la présence de l’Esprit agissant pour qu’advienne un Royaume de frères et sœurs protégeant la maison commune à toutes et tous.
Isaïe, 66, 18-21 :
Parole du Seigneur. Je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Ils viendront et ils verront ma gloire: je mettrai un signe au milieu d’eux ! J’enverrai des rescapés de mon peuple vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n’ont pas entendu parler de moi et qui n’ont pas vu ma gloire: ces messagers de mon peuple annonceront ma gloire parmi les nations.
Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à dos de mulets ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu’à ma montagne sainte, à Jérusalem, comme les fils d’Israël apportent l’offrande, dans des vases purs, au temple du Seigneur. Et même je prendrai des prêtres et des lévites parmi eux.