Quelques pistes à situer dans l’esprit de sortie de soi, de conversion dans le réel concret, de dialogue dans la diversité de nos contacts

Publié le par Michel Durand

Christoph Theobald

Christoph Theobald

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Cette page compète celle d’hier.

Bernard adresse son texte à propos du chapitre VIII de Ch. Theobald, « suite à l’échange fructueux du 10 janvier".

 

À propos du chapitre VIII de Christoph Theobald :

L’enseignement social de l’Église tient une place importante dans L’encyclique Laudato si’ (24 mai 2015) et l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013) . Elles ajoutent la dimension sociale de l’évangélisation au magistère de l’Église. Elles prennent des distances avec la constitution Gaudium et Spes de Vatican II. Le Kérygme néotestamentaire passe vers un contenu inévitablement social : au cœur même de l’Évangile il y a la vie communautaire et l’engagement avec les autres. François prête attention à ce que nous sommes, il fait appel à notre affectivité et à nos sens. Il invite à un parcours de conversion. Il oriente vers une nouvelle forme de l’enseignement social de l’Église.

Nos sociétés sont traversées par des combats entre un style consumériste avec son mode de production et de consommation et un nouveau style « contre culturel ». François invite les chrétiens à se laisser évangéliser par les pauvres, voire à « entendre leurs cris » Une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale qui doit intégrer la justice dans la dimension sur l’environnement pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres.

La rupture des relations entre soi et avec la nature, la fraternité et la justice que l’on trouve dans la Bible dans les récits de Caïn et Abel et de Noé, attend une guérison. François en propose le chemin dans l’encyclique et l’exhortation apostolique : inscrire le « style de l’Évangile » comme une alternative vitale dans nos cultures et de le faire dans une perspective de guérison de la vie. Il énonce 4 principes pour orienter le développement social où les différences s’harmonisent dans un projet commun.

Parmi ces quatre, je retiens particulièrement le temps est supérieur à l’espace. Il s’agit d’initier des processus plutôt que de posséder l’espace. Il y a aussi l’invitation imagée à passer de la sphère (unidimensionnelle) au polyèdre ouvert. Cela conduit à insister sur le concret et le divers sans renoncer au tout et aussi à dialoguer avec tous les acteurs concernés, toutes les disciplines intellectuelles et toutes les sagesses, et pas seulement les sciences et les techniques.

Aussi, après ces extraits non exhaustifs et proches du texte de Christoph Theobald, il n’est pas possible de ne retenir qu’un seul mot (modèle de la sphère) mais d’initier une démarche un processus, un mouvement à enclencher, une marche et un chemin ensemble (modèle du polyèdre). Chacun doit trouver les mots et le processus qui va dans cet esprit dans la vie de tous les jours et ses engagements familiaux, paroissiaux, associatifs ou citoyens.

Dans l’échange que nous avons eu le mardi 10 janvier, nous avons tracé quelques pistes que l’on peut situer dans l’esprit de sortie de soi, de conversion dans le concret de nos vies, de dialogue dans la diversité de nos contacts et de nos engagements ici et maintenant. Des idées ont émergé : dans la vie quotidienne nous avons échangé sur les rapports avec les voisins et le conseil syndical de copropriété, la participation aux jeux de boule sur la place du quartier ; plus structuré et à murir, pourquoi pas un point d’accueil à la maison paroissiale type patronage ou faire de son jardin [celui de la paroisse] un jardin partagé…

Dans la joie de l’Évangile, loué soit le Seigneur !

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